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Voici ce qu'il faut savoir sur la «démission silencieuse»

Pratiquer la «démission silencieuse» au travail, ça veut dire quoi?

La «démission silencieuse» a fait son apparition récemment en Europe. La tendance, lancée par les Américains, prône l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle, privilégiant ainsi la santé mentale au travail.
30.08.2022, 15:0331.08.2022, 15:18
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C'est une tendance venue tout droit des Etats-Unis, pour ne pas changer. Après la «Grande démission», qui désigne la vague importante d'employés qui ont quitté leur emploi après la pandémie de Covid-19, voici la «Démission silencieuse».

En détails, la «Grande démission», c'est ça:
La «Grande Démission» est un ample phénomène de démissions professionnelles qui a commencé aux Etats-Unis à partir de juillet 2020, à la suite de la pandémie de Covid-19, lorsque des millions d'Américains insatisfaits de leur travail ou de leur salaire ont quitté leur emploi.
wikipedia

Faire le strict minimum

Comme l'explique La Dépêche, la «démission silencieuse» est un concept qui consiste à ne faire que le strict minimum, pour ne pas se faire licencier. Fini les heures supplémentaires, les échanges par email ou téléphone en dehors des heures de travail, ou quelconques investissements supplémentaires ne figurant pas sur le cahier des charges.

Les employés se contentent donc de ne remplir que leurs fonctions ni plus, ni moins. La priorité va à la santé mentale et non plus au travail. Une vision qui intervient notamment après la pandémie de Covid-19, qui a poussé la majorité des salariés à trouver un sens à leur job.

Avec la généralisation du télétravail, nombreux sont ceux qui veulent désormais imposer plus de limites au cadre de leur emploi et privilégier ainsi l'équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle.

Les moins de 30 ans sont les plus touchés

Sur le réseau social également, on trouve toujours plus de vidéos au sujet de la «Démission silencieuse». Karine Trioullier, coach en conseils de carrière sur TikTok, explique, citée par le média français:

«Toute l'ambition du mouvement est de dire non au stress et oui à la santé mentale au travail pour bien distinguer vie personnelle et vie professionnelle.»

Ce concept n'est pas nouveau pour les plus jeunes professionnels. En effet, en France du moins, les adultes de moins de 30 ans semblent les plus touchés par ce phénomène.

Toujours selon le média français, qui cite une étude publiée dans le Parisien, 23% des salariés de moins de 30 ans évoquent une mauvaise santé mentale contre 16% dans l’ensemble des salariés. Une étude publiée dans Les Echos montre que 91% des 18-24 ans affirment avoir choisi leur emploi pour «l'intérêt pour la mission» tandis que seuls 23% ont choisi leur emploi en fonction du niveau de rémunération.

En Suisse, on parlait déjà de «The Great Resignation» en février dernier, rapporte le média romand PME. Une vague de démissions a également frappé les entreprises suisses au premier trimestre 2022, à la suite de la crise sanitaire. (sia)

Le patron fait un pari fou et tout le monde en profite
Video: watson
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