La relation entre Adidas et Kanye West est au point mort depuis les nombreux scandales et propos antisémites de l'artiste. Conséquence: l'entreprise allemande se retrouve avec des milliers de Yeezy désormais invendues... Et une fortune dont elle ne pourra pas profiter.
Avec ses récentes déclarations, Kanye ne s'est pas fait que des amis. Et pour Adidas, ses propos tels que «J'aime Hitler» ou encore «J'aime les nazis» a été la goutte de trop et la raison pour laquelle la marque allemande a immédiatement mis fin à sa collaboration avec l'artiste. Ensemble, ils produisaient les célèbres sneakers Yeezy qui se vendaient des centaines de dollars la paire. Une activité, autrefois rentable, qui ne l'est plus.
En se séparant de Kanye, Adidas a enregistré une perte de près de 24 millions de francs au premier trimestre. Une situation plutôt fâcheuse si l'on considère que les chaussures Yeezy étaient très populaires et qu'Adidas aurait pu les vendre à prix d'or il y a encore un an. Comme l'a confirmé le directeur général Bjørn Gulden, un total de 100 millions de Yeezy a dû être produit au premier trimestre de l'année pour des raisons contractuelles.
Si le nombre de Yeezy prenant la poussière sur les étagères des stocks d'Adidas est inconnu, la valeur totale des chaussures invendues s'élèverait à près d'un demi-milliard de francs.
Adidas pourrait certes vendre les chaussures pour se sortir du rouge, mais Ye gagnerait également de l'argent sur les chaussures malgré la séparation. Comme le rapporte le quotidien allemand Welt, l'artiste toucherait 5% du prix par vente effectuée. Impossible pour une entreprise allemande de verser plusieurs millions de francs à un antisémite.
Une autre solution serait de détruire le stock invendu. Une solution incompatible avec les objectifs de durabilité de la marque. Si la marchandise venait à être donnée, elle pourrait aussi vite être revendue par les particuliers pour des sommes astronomiques. Le géant allemand n'a donc pas encore trouvé de solution définitive pour résoudre ce problème. Adidas prévoit toutefois d'organiser une assemblée générale, jeudi 11 mai, au cours de laquelle cette question sera précisément abordée.