C'est quelque chose que nous faisons tous - ou, pour mieux dire, que nous devrions tous faire. Souvent, de préférence, mais ce n'est pas forcément le cas. On parle du ménage, et de la fastidieuse nécessaire activité consistant à nettoyer notre logement.
C'est, également, quelque chose dont on ne parle pas beaucoup. Et c'est dommage, estime Dyson, société connue pour ses aspirateurs vendus à prix d'or, car le sujet ne manquerait pas de susciter des discussions enthousiasmantes. Pour alimenter nos futures conversations, la célèbre marque britannique a réalisé une étude qui nous livre beaucoup d'informations détaillées sur la question.
Dyson a interrogé plus de 30 000 personnes dans 39 pays différents, y compris la Suisse. Voici ce qu'on découvre sur les pratiques de nettoyage de nos compatriotes.
Commençons par une question existentielle: pourquoi nettoie-t-on notre logement? Parce qu'il est sale ou poussiéreux, répondent un peu plus de la moitié des Helvètes interrogés (52%). C'est moins que la moyenne globale (60%), mais plus que celle de la Belgique (45%) ou de la France (43%). Nos voisins sont, le plus souvent, motivés par la routine, situation qui concerne 38% des Suisses sondés.
Il est intéressant de remarquer que, par rapport au passé récent, la routine a cédé la place à la réactivité (a.k.a. ma maison est sale) sur la première place du podium des raisons poussant les gens à nettoyer. Ce phénomène, observé tant à l'échelle mondiale que suisse, coïncide avec la fin des mesures sanitaires, estime Dyson. Avec le retour à une vie professionnelle normale, le temps n'est pas nécessairement propice à la routine.
Remarquons finalement que 12% des participants suisses nettoient pour «s'éclaircir l'esprit», 17% pour «éprouver un sentiment d'accomplissement», tandis que seuls 8% le font parce que leur maison «sent mauvais», ce qui est plutôt une bonne nouvelle.
Au-delà des raisons nous poussant à faire le ménage, une dure réalité s'abat sur quiconque décide de s'y mettre: la quantité de surfaces et d'endroits passibles d'être nettoyés est à peu près infinie. Et pas tous reçoivent la même attention.
Les miroirs, ainsi que le plancher au-dessous du lit et du canapé, sont les endroits les plus souvent nettoyés en Suisse: ils font partie de la routine de nettoyage de 66% des interrogés. Suivent le bureau (65%) et la zone derrière les toilettes (64%).
Les auteurs de l'étude notent «avec inquiétude» qu'un Suisse sur trois ne nettoie pas son linge de lit aussi régulièrement que dans les autres pays européens. Et ce n'est pas le pire: seule la moitié de la population passe l'aspirateur sous le tapis ou derrière l'écran télé.
Tous les coins de la maison ne reçoivent donc pas le même traitement. Et cela peut avoir une conséquence inattendue: la culpabilité. Eh oui. Il paraît qu'un Helvète sur quatre «se sent coupable» (ce sont les mots de l'étude) de ne pas suffisamment nettoyer derrière le radiateur, par exemple. Un autre endroit négligé provoquant le remords des interrogés est la partie supérieure des rideaux ou des stores: 20% se désolent de le snober, alors que moins d'une personne sur trois déclare le nettoyer régulièrement.
Une importante partie du nettoyage consiste à recueillir et évacuer des substances et des objets plus ou moins dégoûtants de notre surface habitable. Leur nature change souvent en fonction de la pièce concernée, comme le montre l'étude de Dyson, qui ne lésine pas sur les détails. Ainsi, les saletés les plus visées par les Helvètes sont:
Pour venir efficacement à bout de ces substances, les Suisses plébiscitent le balai, la serpillère et l'aspirateur traineau traditionnel, utilisés par 53, 46 et 43% des sondés, respectivement.
Malgré ces choix apparemment vieille école, on découvre que 16% des Helvètes font désormais recours à un robot aspirateur, ce qui place la Suisse dans le peloton de tête des pays européens. Seule l'Espagne affiche un pourcentage plus élevé (20%).
Signalons finalement que, comme toute activité, le nettoyage peut s'apprendre. La source d'inspiration la plus citée (38% des participants) reste le bouche-à-oreille, mais les plateformes semblent également avoir leur mot à dire: 19% des Suisses trouvent ainsi des conseils de nettoyage sur Tiktok, 31% sur Youtube, et 7% sur Snapchat.