
Benoit Carcenat, élu meilleur cuisinier suisse, posant dans sa cuisine.Image: KEYSTONE
Le Vaudois d'adoption, Benoît Carcenat, chef du restaurant Valrose à Rougemont, a été sacré lundi par le célèbre guide.
07.11.2022, 12:2807.11.2022, 17:44
Le Français d'origine Benoît Carcenat, chef du restaurant Valrose à Rougemont (VD), a été sacré, lundi, «Cuisinier de l'année 2023» par le GaultMillau Suisse. Le guide gastronomique lui décerne 18 points sur 20. Sur son site, le GaultMillau précise:
On reconnaît un M.O.F. (Meilleurs Ouvrier de France) au premier coup d'œil à leur blouse de cuisinier dont le col porte les couleurs du drapeau tricolore. Benoît Carcenat est l’un d’eux. Mais c’est en Suisse qu’il a fait carrière. D’abord, à l'«Hôtel de Ville» de Crissier, encouragé et soutenu par Benoìt Violier, d’où son surnom de «Benoît II». Marqué par ce passager, Carcenat n’a pas pour autant cherché à faire du Valrose à Rougemont un Crissier. II y a développé sa propre signature, inoubliable. Le rédacteur en chef de GaultMillau Suisse, Urs Heller: «J'y ai envoyé trois testeurs différents. Tous partagent le même enthousiasme».
Le nom du cuisinier de l'année a été dévoilé à l'occasion du vernissage de l'édition 2023 du célèbre guide, qui recense 870 restaurants du pays. Le jury salue «le jeune chef qui a su rapidement trouver ses marques aux côtés d'une équipe extrêmement motivée», indique Ringier Axel Springer Suisse, éditeur du GaultMillau Suisse.
Le cuisinier a confié à Keystone-ATS: «Je suis évidemment ravi et très content. C’est fabuleux. Mais au-delà de ma satisfaction personnelle, je suis ravi pour mes équipes dont je suis très fier». Le chef précise:
«Je n'avais jamais travaillé en montagne. Et en fait, on se rend compte que c'est un paradis pour les cuisiniers, parce que dès qu'on va en montagne, on fait 20 mètres et on a des plantes, des fruits, des racines. C'est un jardin à ciel ouvert.»
D'ailleurs à propos de sa cuisine? Elle est «essentiellement centrée sur le produit, le plus local possible» et se combine avec «des touches un peu plus exotiques» inspirées de ses voyages autour du monde. «C'est une cuisine qu'on espère lisible, sensible, d'émotions. Avec un peu d'audace aussi et puis un grain de folie», raconte-t-il.
Six membres au «Club des 19»
S'agissant de l'édition 2023 du guide, un seul changement est à signaler au «Club des 19 points», qui passe de sept à six chefs après la retraite de Bernard Ravet à Vufflens-le-Château (VD). Il s'agit de:
- Franck Giovannini à Crissier (VD).
- Philippe Chevrier à Satigny (GE).
- Andreas Caminada à Fürstenau (GR).
- Tanja Grandits à Bâle.
- Peter Knogl à Bâle aussi.
- Heiko Nieder à Zurich.
Le guide salue aussi la relève. Il honore notamment quatre «Promus de l'année»:
- Philippe Deslarzes à Aubonne (VD) avec 16 points.
- Marco Campanella à Ascona (TI) avec 18 points.
- Dominik Hartmann à Rickenbach (SZ) avec 17 points.
- Silvia Manser à Gais (AR) avec 17 points.
Les «Découvertes de l'année» sont:
- Gilles Varone à Savièse (VS).
- Michael Schuler à Thalwil (ZH).
Le titre de «Sommelier de l'année» est attribué à Peter Zimmermann à Zermatt (VS). Othmane Khoris à Gstaad (BE) est, lui, le «Pâtissier de l'année».
Le guide GaultMillau 2023 recense 870 restaurants, dont 89 nouvelles découvertes. Pour cette édition, 93 chefs obtiennent un point de plus, 45 un de moins.
(jah/ats)
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