Le comédien américain de 67 ans avait mis fin à sa carrière en 2022 en raison de problèmes de santé. La star de Die Hard souffrait notamment d'aphasie, soit un trouble du langage causé par des lésions cérébrales.
Mais, depuis un an, l'état du comédien s'est aggravé:
La dégénérescence fronto-temporale (DFT) est une maladie neurodégénérative, apparentée à la maladie d'Alzheimer. Les personnes atteintes de DFT peuvent ainsi présenter des troubles de la mémoire, des changements de comportement, ou encore des difficultés à parler ou à se mouvoir.
«Aujourd'hui, il n'existe aucun traitement pour cette maladie, une réalité qui, nous l'espérons, pourra changer dans les années à venir», ont souligné ses proches, dans un communiqué signé par son épouse Emma Heming Willis, ainsi que par son ex-femme, l'actrice Demi Moore, et ses enfants Rumer, Scout, Tallulah, Mabel et Evelyn.
«Au fur et à mesure que l'état de Bruce évolue, nous espérons que les médias s'efforceront d'attirer l'attention sur cette maladie, qui nécessite beaucoup plus de sensibilisation et de recherche», ont-ils ajouté.
Selon certains spécialistes américains, une démence fronto-temporale apparaît le plus souvent chez des patients âgés de 40 à 65 ans, et représente un cinquième des cas de démence.
En décembre 2022, ses proches avaient expliqué que l'état de santé du comédien se dégradait rapidement.
En mars de la même année, sa fille Rumer Willis avait saisi son compte Instagram pour annoncer que l'acteur était contraint de renoncer à sa carrière pour des raisons de santé.
L'étoile de Bruce Willis avait déjà pâli avant sa retraite, mais il reste l'un des acteurs de film d'action les plus reconnus d'Hollywood. Sa carrière lui a forgé une image de héros infaillible.
Il s'est d'abord illustré dans les années 1980 avec un rôle récurrent dans la série «Clair de lune» aux côtés de Cybill Shepherd, mais c'est le film d'action «Die Hard» («Piège de Cristal») en 1988 qui en a fait une star internationale dans le rôle de l'invincible John McClane.
Le crâne rasé et le sourire narquois étaient devenus la marque de fabrique de l'acteur, qui avait repris ce rôle pour deux suites dans les années 1990 («58 minutes pour vivre» et «Une journée en enfer»), confirmant sa notoriété et devenant l'une des références du genre.
Très recherché à Hollywood, il enchaîne les grosses productions, qu'il s'agisse de films d'action classiques («Le Dernier Samaritain», «Le Chacal») ou mâtinés de science-fiction comme «L'Armée des douze singes», qui avait séduit la critique, ou «Le Cinquième élément» de Luc Besson.
Il tournera aussi avec des réalisateurs aussi réputés que Brian De Palma, Robert Zemeckis mais surtout Quentin Tarantino, qui lui fait jouer un boxeur sur le retour dans «Pulp Fiction» en 1994, alors qu'il est au sommet de sa gloire.
Bruce Willis fera aussi des prestations remarquées, pour leur tonalité plus sombre et dramatique, sous la direction de M. Night Shyamalan avec ses thrillers fantastiques «Sixième Sens» et «Incassable».
Il continue à beaucoup tourner, mais ne retrouve plus le même succès et sa notoriété s'érode petit à petit, malgré des incursions vers d'autres genres, telle la comédie («Mon voisin le tueur» en 2000).nIl signe pour deux nouveaux volets de la saga «Die Hard» (en 2007 et 2013) qui ne convainquent ni la critique ni le public.
Durant la précédente décennie, Bruce Willis n'avait pas hésité à se moquer de lui-même et des clichés qui lui collaient à la peau, comme dans «Top Cops» ou le deuxième volet d'«Expendables»
(jod avec agences)