Qu'ils saluent en lui le crooner, l'acteur ou le militant pour l'égalité, de nombreuses personnalités des arts et du spectacle ont rendu mardi un hommage appuyé au légendaire Harry Belafonte, mort à New York à l'âge de 96 ans.
L'actrice française Line Renaud se souvient avec émotion de l'époque, au début des années 70, où elle avait engagé Harry Belafonte lorsqu'elle était programmatrice de spectacles à Las Vegas:
Autre artiste à avoir travaillé de façon étroite avec le chanteur disparu, lors de tournées aux Etats-Unis et au Canada en 1964 et 1965, Nana Mouskouri a évoqué un «magnifique chanteur, un grand interprète, grand maître de la scène et un grand professeur».
Le crooner baigné d'influences caribéennes, grand militant des droits civiques, «inspirait l'humanité, l'amour et la justice» a estimé la chanteuse grecque polyglotte, établie à Genève.
La musicienne franco-béninoise Angélique Kidjo a elle rendu hommage à «la plus brillante des étoiles»:
Autre chanteur né en Afrique - lui au Burundi - Gaël Faye, qui avait collaboré pour un de ses albums avec Harry Belafonte, s'est souvenu de l'engagement de ce dernier:
Pour le rappeur Ice Cube, Harry Belafonte «était davantage qu'un chanteur, davantage qu'un acteur et davantage qu'un homme». Le metteur en scène Spike Lee a de son côté regretté la perte d'un «géant».
Même l'ONU s'est jointe au concert de louanges, par la voix du porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres. Harry Belafonte «était un militant courageux des droits civiques et une voix portante dans la lutte contre l'apartheid, la lutte contre le sida et les efforts pour éradiquer la pauvreté», a énuméré Stéphane Dujarric.
Les éloges sont également venus de la sphère politique et même du monde sportif:
«Chanteur, acteur, militant, philanthrope, grand personnage et bien plus, Harry Belafonte a ouvert la voie à tellement d'artistes noirs dans les métiers du spectacle», a réagi la légende américaine du basket-ball, Magic Johnson. (ats/jch)