Société
Racisme

Scandale raciste pour la boutique Maniak de Lausanne

La vitrine de la polémique raciste de Maniak à Lausanne
Voici la vitrine dont il est question.Image: instagram

Cette boutique romande est au cœur d'un scandale raciste

Une vitrine de la boutique Maniak de Lausanne présentait trois mannequins: une blanche qui tenait en laisse deux mannequins noirs. Scandale.
11.08.2023, 14:5711.08.2023, 18:03
Plus de «Société»

Une vitrine de la boutique Maniak à Lausanne suscite la controverse après qu'une mannequin blanche y a été photographiée tenant deux mannequins noirs en laisse. La vitrine a été rapidement dénoncée par l’Association des Etudiant-e-s Afro-descendant-e-s, qui l'a qualifiée de raciste et offensante.

Son président a déclaré à Blick:

«Nous sommes outrés par l’utilisation faite par la boutique Maniak, à des fins décoratives et commerciales, d’une imagerie se référant de manière assez explicite à l’esclavage des populations africaines. Cette mise en scène de deux corps noirs, nus, enchaînés à la gorge et tenus en laisse par un troisième protagoniste, blanc et habillé, a certainement sa place dans un musée, pour commémorer et sensibiliser sur l’horreur de l’esclavage. Mais certainement pas dans la vitrine d’une boutique, pour vendre des jeans et des t-shirts»

Contactée par Blick, la patronne de Maniak s'explique:

«Personne n’a tiqué sur le moment, mais je comprends la confusion générée par le fait que les deux hommes sont représentés par nos mannequins laqués que nous avons depuis longtemps. J’aimerais donc présenter mes excuses à la communauté noire ainsi qu’à toutes les personnes que cette vitrine a pu blesser»

Pour Jean-David Pantet Tshibamba, président de l'Association des Etudiant-e-s Afro-descendant-e-s, cette controverse est un rappel que la publicité peut avoir un impact puissant sur la société, qu'il est important de réfléchir au contenu des publicités que nous voyons et de nous demander si elles sont ou non préjudiciables à certains groupes de personnes:

«Etant donné l’agencement très particulier des mannequins, deux mannequins noirs enchaînés, tenus en laisse par un mannequin blanc, je trouve troublant que l’on puisse ne pas se rendre compte immédiatement de ce à quoi ça renvoie.»

Jean-David Pantet Tshibamba se réserve le droit de signaler le cas à la justice.

(hun)

Avec ceux qui vivent les micro-agressions
Video: watson
1 Commentaire
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
1
Elle s'est filmée sans voile en Iran: «J'étais terrifiée. Je tremblais»
En 2023, la réalisatrice iranienne Elahe Esmaili se rend pour la première fois dans sa famille en Iran sans hijab. Un choix reflétant son envie de liberté qu'elle documente dans son film A Move présenté aux Visions du Réel. Rencontre à Nyon.

Les cheveux courts, en t-shirt, Elahe Esmaili s'apprête à rejoindre ses parents en Iran pour les aider à déménager avant de passer les vacances de l’Aïd en famille. Nous sommes en 2023 et pour la première fois la cinéaste se présente devant ses proches sans hijab. Un tournant qu'elle documente dans son dernier film A Move, diffusé en avant-première mondiale mardi 16 avril au Festival international de cinéma Visions du Réel à Nyon. Une seconde projection est prévue ce vendredi à 11 heures.

L’article