Un robot rappeur noir FN Meka, créé grâce à l'intelligence artificielle, a été congédié par sa maison de disques après avoir été accusé de véhiculer des stéréotypes racistes sur les personnes noires.
C'est le groupe d'activistes américains Industry blackout qui, après une campagne sur les réseaux sociaux, a écrit mardi à Capitol records, filiale d'Universal music, pour dénoncer FN Meka, «une insulte directe à la communauté noire et à [sa] culture».
«Nous présentons nos plus profondes excuses à la communauté noire pour notre absence de sensibilité en ayant signé pour ce projet sans nous être interrogés suffisamment sur son équité et sa créativité», a reconnu la maison de disques dans un communiqué obtenu par l'Agence France-presse (AFP).
Industry blackout avait dénoncé «un amalgame de stéréotypes grossiers, d'appropriations [culturelles] d'artistes noires et d'insultes contenues dans les paroles».
FN Meka est notamment accusé d'avoir utilisé le fameux «N-word» en anglais, mot devenu imprononçable aux Etats-Unis en raison du caractère jugé raciste, insultant et injurieux à l'égard des personnes noires.
Sur les réseaux sociaux, une image numérique montre également le robot - sorte de cyborg noir au visage tatoué et au crâne à moitié rasé - se faire matraquer au sol par l'avatar d'un policier américain blanc.
Techniquement, le robot rappeur ne chante pas - c'est un vrai artiste noir anonyme qui le fait - mais la musique est, elle, générée par l'intelligence artificielle. (ats/jch)