La semaine passée, la reine des fitgirls s'est pris une volée de bois verts sur les réseaux. En cause, des accusations de harcèlement et de mobbing émanant d'ex-employés ayant travaillé au sein de son entreprise. On vous explique tout.
Vous ne la connaissez peut-être pas, pourtant, Sissy Mua - Célia Léo de son vrai nom - est l'une des pionnières du fitgame féminin à la française sur YouTube.
Si, un jour, il vous est arrivé de traverser une crise aiguë de «je veux me remettre en forme» (vous n'êtes pas seul, rassurez-vous), et que vous avez croisé les termes «tuto», «weightlifting pour les nuls» sur YouTube, il est fort probable que vous ayez été amené à scroller sur la chaîne de cette coach ultra-glamour aux abdos trempés dans le même béton que ceux de Pamela Reif.
L'influenceuse, âgée de 32 ans, compte près de 2 millions d'abonnés sur la plateforme au logo rouge, plus de 600 000 sur TikTok, et plus de 1 million sur Instagram. Si la Niçoise a débuté comme influenceuse beauté (pour info, «Mua» est un acronyme pour «make-up artist»), c'est bien grâce au sport qu'elle a pu se construire un empire digital qui pèse. Sa marque de fabrique? Commencer toutes ses vidéos par un plus que «cringe», mais visiblement très efficace:
Sissy Mua est désormais à la tête de sa propre entreprise, «TrainSweatEat», co-fondée avec son compagnon Tini, qui apparaît régulièrement dans ses vidéos. Cette application, lancée en 2019, regorge d'exercices de fitness à faire à la maison, et de recettes healthy. De quoi ravir les fans des «Tissy», leur sobriquet sur les réseaux.
Cependant, cet éclatant panorama tapissé de paillettes et de selfies gonflés à la prot' s'est assombri en début de mois.
Le compte Instagram «Balance ta Startup» a en effet relayé par deux fois en mars les voix de plusieurs ex-employés qui ont dénoncé les conditions toxiques au sein de l'entreprise. Selon Nice Matin, qui a relayé l'affaire, c'est une offre premium destinée aux entreprises postée sur LinkedIn qui a déclenché la vague d'indignations.
Pas moins de onze ex-salariés assurent qu'à l'interne, TrainSweatEat, qui promeut empowerment et image positive de soi, est bien loin de l'image qu'elle se donne.
Certains d'entre eux assurent avoir subi de façon régulière humiliations et insultes, micro-agressions, ou encore critiques constantes. Un autre personne assure «avoir fait des cauchemars» en raison de son expérience passée au sein de la boite de Sissy, la poussant à devoir prendre des «antidépresseurs».
D'autres témoignages sont éloquents:
Certains salariés allèguent en outre que la direction n'hésite pas à publier de faux avis positifs sur les réseaux. Le rythme de travail a également été dénoncé: d'aucuns attestent avoir dû travailler jusqu'à 50 heures pour un contrat prévu sur 35.
En raison de ce climat décrié comme «anxiogène», pas moins de 19 employés auraient quitté le navire depuis 2022, précise encore Nice Matin.
Contacté par différents médias, le couple n'a pas encore répondu à ces accusations.