La lutte aura été de courte durée. Victoria Bonya, 42 ans, influenceuse russe installée à Monaco, s'est ridiculisée sur les réseaux sociaux après avoir posté une photo d'elle avec un sac Chanel.
Pourtant, celle qui est opposée aux sanctions internationales contre la Russie avait posté sur son compte Instagram, suivi par plus de 9 millions d’abonnés, une vidéo dans laquelle elle découpait un sac Chanel avec des ciseaux. Dans ce post publié en avril, elle disait face caméra: «Si la maison Chanel ne respecte pas ses clients, pourquoi devrions-nous respecter la maison Chanel?»
Un geste symbolique pour protester contre la «russophobie» de la marque dénoncée par plusieurs riches femmes russes comme Yana Rudkoskaya et Anna Kalashnikova. Chanel s'est retiré de Russie, mais a également interdit les ventes aux ressortissants russes lorsqu'ils s'envolent pour des voyages de shopping.
Celle qui a choisi de vivre en Occident est accusée d'hypocrisie par les internautes. «Son sac a été ressuscité», peut-on par exemple lire dans les commentaires, ou encore: «pathétique». Même l'ancienne candidate à la présidence russe Ksenia Sobchak - principale femme politique de l'opposition en Russie - a plaisanté: «Comment bricoler soi-même un sac Chanel.»
Victoria Bonya est le genre d'influenceuse russe qui partage sur les réseaux sociaux des fake news. En avril, elle a relayé un faux reportage vidéo du Figaro prétendant que des autocollants à l’effigie de Hitler étaient apparus sur les murs des bâtiments abritant les bureaux et les boutiques Chanel à Paris.
Tout était faux. Le quotidien n'en était pas à l'origine et avait dénoncé auprès de l'AFP un détournement. Quant à Chanel, la marque avait affirmé que ses boutiques parisiennes n'avaient pas été taguées. L'AFP avait pu constater que ce symbole n'apparaissait sur aucune des enseignes visibles dans la vidéo.
(mad)