Jeudi 6 octobre au soir, M6 diffusait le nouveau documentaire de Karine Le Marchand, Trans: unique en son genre, qui suivait le quotidien de trois personnes trans (Emma, 63 ans, Aéla, 34 ans, et Zach, 18 ans) pendant une année. Le but était de «découvrir des chemins de vie face à la transidentité».
L'émission n'a toutefois pas fait l'unanimité, notamment auprès de l’association Fransgenre, comme le relate le Huffington post.
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— Fransgenre (@Fransgenre) October 5, 2022
Depuis la rédaction de ce communiqué, nous avons pu visionner le documentaire précédant le débat, le constat est affligeant: la désinformation s'accompagne d'une focalisation sur la «souffrance» des parents, de misérabilisme, voyeurisme, mégenrage & deadnaming quasi-constants
Avec six tweets, l'association dénonce un résultat «affligeant», des méthodes de réalisations «scandaleuses», notamment en raison de l'utilisation à répétition du deadname, le nom de naissance ou de photos pré-transition. En effet, comme le rappelle le journaliste Fabien Randanne:
L'association Fransgenre termine sa série de tweets sur l'affirmation suivante:
Le débat qui a suivi l'émission, intitulé Enfants trans: que faire?, a également inquiété l'Association des journalistes lesbiennes, gays, bis, trans et intersexes (AJL). Sur Twitter, elle dénonce:
L’AJL s’inquiète de la soirée que @M6 a prévu de consacrer aux personnes trans ce jeudi d’abord via le documentaire “Trans : uniques en leur genre”... 1/9
— AJL (@ajlgbt) October 4, 2022
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Karine Le Marchand, déjà critiquée par le passé pour un docu-réalité sur l’obésité problématique, assure que les témoins de son nouveau programme «sont hyper fiers d’avoir montré leur vérité». Dans une interview accordée au Figaro, elle explique:
Elle justifie également l'évidence de faire un débat après la diffusion, notamment pour «savoir comment réagir lorsque votre enfant manifeste son envie de changer de genre». Et de poser la question suivante:
Fransgenre conteste, en arguant que «nos corps nous appartiennent». Ils exigent l’arrêt de cette «fétichisation constante». Et de conclure dans un communiqué: