Avec Jason Joseph, l'athlétisme suisse a de beaux jours devant lui. Le jeune Bâlois (24 ans) a parfaitement assumé son rôle de favori du 60m haies, dimanche aux Européens en salle à Istanbul, en s'offrant le titre. Une première pour lui à ce niveau. Voici 5 choses à savoir sur la nouvelle star de l'athlétisme suisse.
Jason Joseph, ça ne sonne pas vraiment schwizerdütsch comme blase. Et pour cause: son père, Zephirin, est Caribéen, originaire de la petite île anglophone de Sainte-Lucie. Sa mère, Susan Gross, est Suissesse.
Comme beaucoup de sportifs pros, Jason Joseph peut compter sur le précieux soutien de ses parents. Sa mère gère ses affaires extra-sportives, comme son planning et les relations publiques. Son père, lui, s'occupe des entraînements de force et prodigue des massages pour la récupération.
En plus des victoires sur la piste, le Bâlois collectionne les baskets. Il en possède des dizaines de paires, qu'il a toutes portées (ou envisage de le faire). La plus chère? Des Nike Jordan, confectionnées en collaboration avec la marque Off-White, à 1400 francs.
Jason Joseph est parti plusieurs fois s'entraîner aux Etats-Unis, en Floride, entre 2020 et 2022. A chaque fois plusieurs mois. Il a rejoint le campus du coach star Rana Reidler, installé dans l'université de Jacksonville. C'était notamment le cas avant les JO de Tokyo en 2021, où le Bâlois avait connu une déception avec une élimination en demi-finales.
7.41s!!🔥🔥
— oluwadare (@Track_Gazette) March 5, 2023
Personal Best ✅
National Record ✅
European Lead ✅
Jason Joseph 🇨🇭 wins the men's 60mH at the European Indoor Championships in 7.41s ahead of Jakub Szymanski 🇵🇱 in 7.56s and Just Kwaou-Mathey 🇫🇷 in 7.59s. pic.twitter.com/XPiTJwtkFu
Avant de commencer l'athlétisme, Jason Joseph a pratiqué de nombreux sports, comme le football et le basketball. Ce n'est qu'à l'âge de 11 ans qu'il a fait ses débuts sur la piste, sur conseil d'un professeur qui avait repéré son potentiel lors d'une journée de sport scolaire. Joseph a alors rejoint le club de Therwil (BL). Ses premières haies, il les a franchies deux ans plus tard. Plutôt difficilement: le Bâlois a avoué dans plusieurs médias qu'il ne se sentait pas du tout à l'aise ni fait pour cette discipline. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts du Rhin...