Vous approchez de la quarantaine et redoutez sa fameuse crise? Cet article a de quoi vous redonner le moral, grâce au personnage dont il traite. Son nom? LeBron James.
A 38 piges, il est toujours l'un des tout meilleurs basketteurs du monde et a battu ce mercredi matin le prestigieux record du nombre de points marqués en NBA après son festival contre Oklahoma City, où il a inscrit les 36 points requis. Le record était détenu par Kareem Abdul-Jabbar (75 ans) en 1984, avec un total de 38'387 points.
LeBron James est entré dans l'Histoire d'un step back à dix minutes de la fin du troisième quart, sous les yeux de Jabbar assis au premier rang,
«Avoir de telles statistiques à 38 ans, c'est hallucinant!», s'émerveille Randoald Dessarzin. Mais elles ne doivent rien au hasard, comme le souligne le coach des Pully Lausanne Foxes en LNB:
Des cuisiniers, diététiciens, coachs ou encore masseurs composent son équipe personnelle qui lui permet – avec une génétique généreuse – de disputer actuellement sa 20e saison au plus haut niveau, tout en continuant d'affoler les parquets (et les adversaires).
Parce que oui, malgré le poids des ans, le numéro 6 des Los Angeles Lakers fait toujours la différence grâce à ses phénoménales qualités athlétiques. «Quand on le voit jouer, on se dit qu’il est surhumain. On a l’impression de voir un personnage de jeu vidéo affronter des enfants», image Maxime Jaquier, ancien basketteur de LNA (Fribourg et Monthey, notamment).
Ce qui bluffe surtout le Fribourgeois chez LeBron James? Sa puissance.
Randoald Dessarzin appuie: «LeBron James est capable d'effacer quatre défenseurs et de terminer l'action par un dunk. On n'imagine pas ce que ça représente comme prouesse athlétique!»
C'est vrai, même ceux qui ne connaissent rien au basket restent scotchés sur les compilations vidéo des highlights du «King». «Des collègues de travail et des amis qui n'ont rien à voir avec ce sport sont frappés par l'énergie de LeBron James et l'impact physique qu'il impose, ils m'en ont parlé spontanément», sourit Maxime Jaquier au bout du fil.
Mais ce beau bébé de 206 cm et 113 kg ne doit pas ses stats folles qu'à ses qualités athlétiques. Sa polyvalence et sa palette technique y sont aussi pour beaucoup. «C'est un basketteur très complet», observe Maxime Jaquier.
Au niveau des assists sur l'ensemble de sa carrière, il en fait même partie: l'ailier des Lakers est devenu la semaine dernière le 4e meilleur passeur de l'histoire de la NBA. Preuve indéniable de sa vision du jeu hors norme et de ses qualités de distributeur. «Avec Magic Johnson (réd: actif entre 1979-1996), c'est le seul basketteur de la NBA à être capable d'évoluer aux cinq différents postes», renchérit Randoald Dessarzin.
Pourtant, malgré cet éloge, le Jurassien ne considère pas LeBron James comme le meilleur joueur de l'histoire. En cause: la personnalité de la superstar. «Je trouve qu'il manque de charisme», tranche l'expert. Il argumente:
Plus grave: pour Randoald Dessarzin, «LeBron James a une grosse part de responsabilité dans l’échec des Lakers», seulement 13e sur 15 de la division Ouest après 54 matchs et donc bien loins d'une qualification en playoffs. «S'il avait eu davantage de leadership, l'équipe n'en serait pas là», s'avance le coach des Pully Lausanne Foxes. Il va même plus loin:
Alors, pour toutes ces raisons, le GOAT («Greatest Of All Time») selon Randoald Dessarzin, c'est Jordan.
Maxime Jaquier, lui, n'arrive pas à se décider. Mais s'il n'était question que de critères esthétiques, son choix se porterait aussi sur le légendaire numéro 23 des Chicago Bulls (sextuple champion NBA avec ce club en 1991, 1992, 1993, 1996, 1997 et 1998). «LeBron James est plutôt du style besogneux», remarque le Fribourgeois.
Mais n'en déplaise aux puristes, ce sont bien souvent les chiffres qui font foi dans le sport et dont le public se rappelle. Et sur ce point, au niveau individuel, c'est bel et bien LeBron James qui a validé son statut (et son surnom) de «King».