Exit Sébastien Reichenbach, Gino Mäder, Michael Schär. Ils ne sont que quatre Suisses à avoir trouvé une place dans l'une des 22 équipes en lice: les deux Stefan (Küng et Bissegger), Silvan Dillier et l'appelé de dernière minute Marc Hirschi. Tous avec des rôles et des profils différents.
Pourquoi il est retenu: Le grand coureur - par la taille et le talent - est l'une des pièces maîtresses du collectif Groupama-FDJ. Il sera mis à contribution dans l'étape pavée (la cinquième, mercredi 6 juillet), premier grand tournant de ce Tour, et dans les vents tempétueux du Danemark, d'où le peloton s'est élancé ce vendredi.
Son rôle: Le Thurgovien vise le maillot jaune au bout des 13,2 kilomètres du contre-la-montre inaugural. Mais c'est bien le costume d'équipier de luxe qu'il va endosser par la suite, au service de ses deux leaders David Gaudu et Thibaut Pinot. Si ce dernier a annoncé chasser les victoires d'étape, Gaudu espère un podium sur les Champs.
L'avis de watson: A l'instar de son chef de file Thibaut Pinot, Stefan Küng a été infecté par le Covid juste après le Tour de Suisse. Mais tout est rentré dans l'ordre. Sur le vélo, malgré ses immenses progrès dans la haute montagne (cinquième du dernier Tour de Suisse), Küng va devoir se contenter de placer Gaudu et de protéger un poil Pinot. Rappelons que Gaudu n'offre pas toutes les garanties sur trois semaines, une «chance» pour le Thurgovien de profiter de bons de sortie pour éventuellement claquer des étapes.
Pourquoi il est retenu: Difficile de se passer de la machine à rouler Bissegger. Au sein d'une équipe qui misera sur des coups d'éclat, l'excellent rouleur de 23 ans avance avec la très bonne forme aperçue sur le dernier Tour de Suisse.
After a rough time with leaving @tourdesuisse_official and having to skip the nationals. I‘m finally healthy and all lights stand on green! Stay tuned for what’s next😉 @efprocycling
— Stefan Bissegger (@aka_muni) June 27, 2022
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Son rôle: Ses coups de pédale vont sûrement faire des dégâts, surtout dans l'effort solitaire. Mais comme son compère Küng, Bissegger va se mettre à la planche pour trois coureurs protégés de l'EF Education-Easy Post: l'éternel Rigoberto Uran, Ruben Guerreiro (impressionnant durant le Mont Ventoux Dénivelé challenge) et Neilson Powless (aérien sur le Tour de Suisse). Ce trio fait partie des papables pour dynamiter les étapes de haute et moyenne montagne.
L'avis de watson: Bissegger évolue dans une équipe (sur le papier) très intéressante, peut-être l'une des plus attrayantes sur cette édition 2022. Il a surtout prouvé qu'il avait la caisse pour remporter des étapes en ligne: doté d'une belle pointe de vitesse et capable de frotter dans les échappées.
Pourquoi il est retenu: Silva Dillier semble apprécié dans la structure belge et notamment par son leader Mathieu Van der Poel. Son style puissant en fait un atout important dans un collectif qui misera sur sa superstar et sur le sprinter maison Jasper Philipsen.
Son rôle: Une fois n'est pas coutume, c'est une place d'équipier qui attend l'Argovien. S'il est appelé à protéger ses deux leaders, probablement que ses dirigeants lui laisseront carte blanche sur plusieurs étapes pour se glisser dans une échappée ou faire parler ses accélérations dans un final mouvementé.
L'avis de watson: On sent que le natif de Baden se satisfait de ce rôle d'équipier. La première semaine, son rôle sera de protéger Van der Poel. Et si Dillier évite les chutes, il sera intéressant à suivre dans une troisième semaine où les échappées auront de la marge.
Pourquoi il est retenu: Marc Hirschi était le principal absent de la liste de huit coureurs dévoilée par la formation UAE - et aussi de la présentation des équipes mercredi soir. Désormais, il est l'invité de dernière minute. Il doit sa participation au Covid de Matteo Trentin. Mais l'enfermer dans la case «remplaçant» est faire injure à son talent.
Son rôle: Difficile d'être «libre» avec un certain Tadej Pogacar dans la même formation. Hirschi servira logiquement à faire décoller la fusée slovène. Dans les bons papiers du big boss (Mauro Gianetti), le Bernois aura sûrement des libertés pour jouer la gagne sur des étapes.
L'avis de watson: Son punch et son talent peuvent assurément faire des dégâts dans des étapes nerveuses. S'il a le feu vert de ses directeurs sportifs, le Hirschi de 2022 peut
aisément retrouver la version 2020.