Ces habitudes que le coureur de Sierre-Zinal se réjouit de reprendre
Se tâter entre se lever à 2 heures du matin et mourir de chaud
C'est un peu le «tu préfères» du participant de Sierre-Zinal: s'inscrire dans la catégorie touristes (départ 5h du matin) et du coup, devoir se lever à 2 heures, mais profiter du lever de soleil sur les cinq 4000. Ou alors, s'inscrire dans la catégorie coureurs (départ 10h) faire une vraie nuit, mais mourir de chaud et finir dernier.
Aller chercher son dossard et embarquer 10 épingles
Parce qu’on ne sait jamais! Les quatre épingles prévues à cet effet pourraient se perdre dans votre sac rempli de gels, d'Isostar et de muesli Ovolmatine.
Acheter le T-shirt moche de la course
Certes moche, mais qui vous fait sentir comme un champion. Après la compétition, vous le plierez soigneusement sur la pile de T-shirts Finisher qui prend la poussière dans votre placard.
Manger des pâtes nature à 2 heures du matin
Finalement, vous avez été sage et vous avez choisi de vous inscrire dans la catégorie touristes. Vous partez donc sur un plat de pâtes sans saveur (mais c'est la clé de votre réussite), un plat qui vous emmènerait directement en dernière chance de TopChef.
Se laisser surprendre par les toilettes sur la ligne de départ
C'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
Ne pas prendre de lampe frontale
Parce que vous comptez sur celle des autres (bande de filous).
Pester parce qu’un mec plus rapide vous dépasse
A Sierre-Zinal, il faut jouer des coudes pour bien se placer, surtout au début. Il y en a toujours un qui vous passe devant (le mec court carrément dans la montée!), alors que vous, vous êtes en train de cracher vos poumons. Respirez un grand coup, ce ne sera pas le premier.
S'arrêter devant le panorama des cinq 4000
Parce que c'est la plus belle vue du monde.
Se goinfrer aux ravitos
Certains points de ravitaillement proposent du fromage, du pain, du chocolat... On aurait presque envie de déplier sa chaise de camping et de boire un coup de blanc.
Regarder sans arrêt sa Garmin et développer un tic
Contrairement à votre muesli Ovomaltine, elle ne va pas vous faire courir plus vite, ni plus longtemps.
S’envoyer six Irfen 600 sur une course de 31 kilomètres et vivre dans le déni
Vous ne sentez presque plus votre corps, vous flottez. Le syndrome de l'essuie-glace, quel syndrome de l'essuie-glace? En plus, vous prenez vos pilules hyper discrètement pendant la course, en mode: vous vous dopez. Néanmoins, ce n'est pas recommandé. Vous risquez une belle gueule de bois.
Se faire dépasser par les enfants et pleurer intérieurement
Mais relativiser en se rappelant qu'ils démarrent de Chandolin et pas de Sierre. (N'empêche, ils courent beaucoup trop vite.)
Ne jamais voir la fin de la descente
Vous le savez, elle est longue. 1100 mètres de descente, ça fait une jolie ratatouille de cuisses. Vous n'en voyez jamais la fin, malgré les encouragements du public: «Allez, c'est presque fini!» C'est ça.
Sprinter sur la ligne d’arrivée
Les douleurs, la chaleur, la fatigue… tout disparaît sur les derniers mètres goudronnés de la course. Vous vous envolez tel un Kilian Jornet, acclamé par la foule en délire. En vrai, ça ne sert à rien de gratter des places. Il n’y a pas de classement si vous courez dans la catégorie touristes.
Serrer la main à ce coureur qui vous a talonné tout du long
«Bravo, belle course (mais je t'ai battu).»
Tout gâcher avec une grosse bière et une saucisse
Pendant plusieurs semaines, vous avez fait une sèche (les féculents, c'était votre kryptonite). Du coup, vous méritez de vous mettre une race et de manger du gras.
Poster votre performance sur Strava
Et attendre la pluie de Kudos qui s'apprête à tomber.
Bonus
Prendre lundi de congé?
Cette année, les organisateurs ont programmé la course au samedi 7 août, au lieu du dimanche (afin d'augmenter le nombre de participants). Du coup, inutile de prendre congé lundi pour récupérer de votre petite nuit. Dommage, c'est tellement sympa de ne rien faire quand les autres travaillent.
