Sur leur pelouse artificielle du Wankdorf, les Bernois ont pris une première option sur la victoire grâce à deux réussites de la tête de Jean-Pierre Nsame en première période.
Le meilleur buteur du championnat a imposé, tant sur le corner de Fabien Rieder à la 20e que sur le coup-franc de Cédric Zeziger dans le temps additionnel, sa détente et sa puissance physique pour terrasser les Tessinois. Impuissant sur le 1-0, le gardien Amir Saipi fut il est vrai bien trop court sur le 2-0.
A la pause, le détenteur du trophée se retrouvait devant un véritable Everest. Mattia Croci-Torti procédait alors à deux changements pour repasser à une défense à quatre et, surtout, pour replacer Ousmane Doumbia en ligne médiane après l'avoir titularisé en défense centrale pour pallier le forfait de Fabio Daprelà. Ce coaching s'est avéré très vite gagnant avec la réduction du score à la 53e de Mattia Bottani, l'un des entrants. Ce but a changé la physionomie de cette finale. Elle est devenue bien plus «sauvage» dans le bon sens du terme avec un Lugano qui a jeté toutes ses forces dans la bataille pour pousser l'adversaire dans ses derniers retranchements.
Tout s'est finalement joué à la 85e minute avec une occasion en or pour le Luganais John Espinoza annihilée par le gardien de YB, Marvin Keller. Sur le contre, Meschack Elia pouvait inscrire le 3-1, profitant d'une bourde de l'arrière tessinois Kreshnik Hajrizi. Le 3-2 de Renato Steffen à la 88e devait redonner un dernier souffle à des Luganais dont on ne soulignera jamais assez leurs mérites lors de cette finale.
Même s'il n'avait sans doute pas imaginé voir son équipe aussi bousculée après la pause, Raphaël Wicky peut savourer son triomphe. Le Valaisan marche ainsi sur les pas d'Albert Sing et de Gerardo Seoane, les deux autres entraîneurs qui ont mené les Young Boys au doublé.
Les choix forts qu'il a opérés au coup d'envoi avec les non-titularisations de Fabian Lustenberger et de Kastriot Imeri ont payé. Le remarquable Aurèle Amenda, dont l'avenir s'annonce magnifique, et Filip Ugrinic ont su justifier la confiance de leur entraîneur. Qui, malgré le titre en Super League, jouait gros sur cette finale. (ats/yog)