Le vieux fait de la résistance. Pour Dani Alves, il faut bien avouer que le joueur est au crépuscule de sa carrière. Lui qui évolue au Mexique, au UNAM Pumas, n'a plus la même vista et commence à sentir les années lui faire grincer les articulations. Si bien que le Brésilien n'a plus foulé les pelouses depuis le 24 septembre.
Mais pourquoi emmener Alves au Qatar, alors qu'il n'avait même pas été appelé pour disputer les deux dernières parties avec la sélection? Tite louait la capacité technique d'un latéral tel qu'Alves pour construire le jeu et le dynamiser depuis l'arrière. Et d'ajouter:
Mais faut-il rappeler que le natif de Juazeiro n'a que très peu jouer cette année, dont la dernière apparition remonte au 24 septembre. La déclaration semble éculée et forcée pour calmer les aficionados sur Twitter et la presse brésilienne qui ne comprend pas cette décision d'appeler Alves. Surtout que des joueurs de tout premier plan sont laissés à la maison, comme Firmino qui passera Noël sur les bords de la Mersey.
«Je ne suis pas là pour convaincre tout le monde», rappelait Tite. C'est certain. Car l'incompréhension était de mise
Mais la raison est tout autre: il fait partie de ces cadres qui amènent leur expérience dans les vestiaires, sur le banc de touche, dans les moments délicats. A 39 ans et ses 43 trophées dans la musette, son impact technique et surtout sa fraîcheur physique sont un lointain souvenir. Mais il peut être précieux dans un groupe qui se fréquentera quotidiennement, avec les guerres d'égos et tous les tracas qui s'ensuivent. Un élément comme Alves peut ramener l'ordre et la bonne entente dans un groupe.
C'est surtout la nounou de Ney, son porte-parole, son ami le plus proche. C'est lui qui volait à son secours quand la star brésilienne se faisait critiquer au Brésil. Alves avait même expliqué que la star du PSG lui avait demandé de venir taper le ballon à Paris et revêtir le tricot parisien en 2017. Il partira deux ans plus tard de la capitale et profitera d'évoquer son désamour pour Paris et d'expliquer que «l'Europe grouille de racistes».
En 2021, il n'hésitait pas à exprimer sa totale admiration pour son grand pote Neymar:
Alves est surtout très apprécié par ses coéquipiers brésiliens, pour ses facéties et son rôle d'amuseur dans le vestiaire auriverde. Un sacré numéro hors du terrain qui, selon les dires de la presse brésilienne, ne verrait rien contre cirer le banc de touche. Il faut dire qu'un spécimen avec 124 caps pourrait tourner les talons et refuser une convocation. Or, Dani Alves est conscient d'être la doublure de Danilo, conscient de ne plus avoir les jambes de ses 20 ans. Mais son expérience et sa relation amicale avec Neymar sera bénéfique pour la Seleção.