Jude Bellingham aurait difficilement pu imaginer de meilleurs débuts au Real Madrid. A l'occasion de ses débuts officiels à Bilbao, le joueur de seulement 20 ans a marqué son premier but sous le maillot merengue. Une semaine plus tard, il est allé encore plus loin en étant impliqué sur tous les buts de la victoire 3-1 à Almeria. Bellingham a renversé la situation avec un doublé, avant d'offrir le troisième but à Vinicius.
Après seulement deux matchs, l'Espagne est en pamoison devant le talent de l'international anglais, alternativement décrit comme un demi-défensif moderne, ou un milieu «box to box», ou un meneur de jeu, ou... Il n'a fallu que 180 minutes à Bellingham pour conquérir le cœur des supporters du Real Madrid, qui célébraient déjà son arrivée avec enthousiasme en juillet dernier. Les médias sportifs ne tarissent pas d'éloges sur le joueur floqué du numéro 5 autrefois dévolu à Zinedine Zidane.
«Il est arrivé à Madrid comme s'il était né sur le Paseo de La Castellana», écrit AS, en référence à l'une des rues les plus importantes de la capitale. Marca renchérit: «Bellingham donne un sens au jeu du Real Madrid.» Son influence est encore plus grande que celle de Cristiano Ronaldo lors de son arrivée en provenance de Manchester United en 2009.
La place qu'occupe Bellingham dans l'équipe de Carlo Ancelotti est plus surprenante. L'entraîneur italien avait certes prévenu qu'il pourrait aligner sa recrue en faux No 9, mais personne n'avait imaginé que cette étrange idée marche aussi vite et aussi bien. Après la victoire 2-0 à Bilbao, Ancelotti a expliqué posément: «Jude est excellent et s'est adapté très rapidement au système de l'équipe. On dirait qu'il est avec nous depuis longtemps.»
C'est devenu encore plus clair lors de son deuxième match. Bellingham, bien que positionné derrière le duo Vinicius-Rodrygo, s'est souvent retrouvé dans la surface de réparation adverse, agissant comme un véritable avant-centre entre les deux ailiers brésiliens. Avec son doublé, l'homme qui valait 103 millions d'euros a également révélé son sens du but. Pas étonnant que AS lui ait donné le surnom de «Pichichi Bellingham» - référence au trophée du meilleur buteur du championnat espagnol.
«Bellingham est meilleur que le Real Madrid» a même osé Marca. En d'autres termes, le week-end dernier, Bellingham était de loin supérieur à ses coéquipiers. Sans lui, les Madrilènes auraient perdu à Almeria - comme souvent cette année.
«Je pense que je suis dix fois meilleur que la saison dernière», a fanfaronné Bellingham après son doublé. Ce saut de qualité est aussi dû à ses coéquipiers. A leur contact, le transfuge du Borussia Dortmund peut apprendre beaucoup: «Le niveau ici est tellement élevé et j'absorbe tout comme une éponge.»
Beaucoup ont interprété cette phrase comme une pique envers le Borussia Dortmund. Le directeur sportif Sebastian Kehl a réagi ironiquement sur Bild-TV: «Je ne considère pas que le Borussia Dortmund est concerné par cette remarque. Je sais que Jude n'était pas à 100% ces derniers mois, maintenant il l'est.»
Plus récemment, Sport Bild a rapporté que Bellingham n'avait pas seulement des problèmes de santé à Dortmund. Il rencontrait une certaine hostilité dans le vestiaire où, souvent, il était perçu comme un être égoïste qui prenait un ton cassant pour critiquer ses coéquipiers. Par exemple en février 2022, lors du match de Ligue Europa contre les Glasgow Rangers, lorsqu’il a lancé à Nico Schulz: «Tu ne peux pas faire une foutue passe, tu es une putain de merde! À chaque fois!»
Il n'est pas question de mauvais comportement à Madrid. Au contraire, Bellingham s'est parfaitement intégré et rapidement fait des amis, rapporte Relevo. De plus, il est en train d’apprendre l’espagnol. Ce n'est pas un effort inutile compte tenu de la durée de son contrat, qui court jusqu'en 2029. Mais l'Anglais n’a pas besoin de dictionnaire pour marquer. Car comme le dit si bien AS: «Le but parle l'anglais.»