La Suisse quitte la Nouvelle-Zélande en n'ayant marqué que deux buts - contre une faible équipe des Philippines. Son égalisation contre l'Espagne est le résultat d'un autogoal et dit tout de sa Coupe du monde: beaucoup de volonté, peu d'influence.
Humiliées par l'Espagne en huitième de finale (1-5), soit à peine mieux que leurs homologues masculins au Qatar (1-6 contre le Portugal), les Suissesses ont pu mesurer tout ce qui les sépare des meilleures, aujourd'hui, en termes de maîtrise et d'impact. Mais demain sera peut-être un autre jour.
Après l'humiliation contre le Japon (4-0), le sélectionneur espagnol avait changé... cinq joueuses, sans affecter la puissance offensive de son équipe, mais avec plus d'effets, parfois, sur son équilibre général. Entreprenante à la récupération du ballon, la Suisse a su en profiter par séquences. Elle avait bien identifié les failles espagnoles en défense et a commencé par jouer ses coups à fond. Mais avec toujours autant de faiblesse dans les 16 m adverses: manque de présence, d'agilité, de vitesse, de force.
L'Espagne a ouvert le score sur une frappe de Bonmati après seulement cinq minutes, tandis que la gardienne fribourgeoise Gaëlle Thalmann était masquée. Les Ibériques ont ensuite concédé un but gag: Codina, qui voulait jouer en retrait pour sa gardienne, a trop appuyé sa passe et l'a trompée (11e)!
A partir du moment où l'Espagne a marqué le 2-1 par Redondo (17e), elle n'a cessé de prendre l'ascendant. La Suisse, bosseuse, mais totalement inoffensive, n'a pas pu cacher longtemps sa nette infériorité technique.