Les Argentins s'en sont finalement tirés et affronteront la Croatie en demi-finale (mardi à 20h00). Mais ils ont eu peur: après avoir mené 2-0, ils ont vu les «Oranje» revenir au score (83e) puis égaliser au bout du temps additionnel (90+11). Lionel Messi et ses compatriotes ont remporté la séance de tirs au but (4-3).
Le scénario dramatique de ce duel a amené beaucoup d'électricité: au total, 18 cartons (17 jaunes et un rouge) ont été distribués. La tension a été particulièrement forte lors de ces 5 moments👇
A la 88e minute, les Argentins mènent 2-1. Leandro Paredes, entré 22 minutes plus tôt, multiplie les tacles appuyés. Il en commet un nouveau sur le Néerlandais Nathan Aké, en retard et les deux pieds décollés. La faute est logiquement sifflée. Paredes, énervé, tire le ballon violemment sur le banc néerlandais à proximité. Quasiment tous les Oranje se lèvent pour en découdre. Le défenseur central Virgil van Dijk vient se mêler et met un bodycheck avec son torse à Paredes, qui tombe au sol.
Aucun carton rouge pour l'instant, mais de quoi bien faire monter la tension: neuf cartons jaunes (cinq pour les Pays-Bas et quatre pour l'Argentine) seront donnés pendant les prolongations.
Les esprits ne se calment pas pendant la séance de tirs au but. Plusieurs intimidations ont lieu, notamment celles des Néerlandais envers le dernier tireur argentin, Lautaro Martinez. Il se fait provoquer dès son départ du rond central. Le gardien des «Oranje» Andries Noppert en remet une couche quand son adversaire vient chercher le ballon pour tirer.
Quand Lautaro Martinez transforme le penalty décisif pour l'Argentine, ses coéquipiers se précipitent vers lui. En passant devant les Néerlandais, ils adressent à ceux-ci quelques gestes déplacés et provocateurs. La photo de la scène est déjà iconique.
Et forcément, ça n'est pas du tout du goût des protégés de Louis Van Gaal, qui réagissent. De nouvelles échauffourées ont lieu. Elles aboutissent, entre autres, au deuxième carton jaune de Denzel Dumfries, synonyme d'expulsion.
Même après le match, la tension persiste. Au moment de l'interview, alors qu'il est en direct à la TV, Lionel Messi fusille du regard Wout Weghorst qui passe à côté et lâche en espagnol, menaçant:
C'est le journaliste qui dit à Messi «Calma, Leo!», histoire d'apaiser la situation et permettre à l'interview de démarrer.
Comme ce match, cette séquence de la star argentine risque bien de devenir légendaire. D'autant plus si l'Albiceleste va au bout de son rêve et décroche le titre dimanche prochain.