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Football: Ottmar Hitzfeld a souffert durant sa carrière

Swiss head coach Ottmar Hitzfeld looks on during a training session of the Swiss national soccer team in the Arena de Sao Paulo in Sao Paulo, Brazil, Monday, June 30, 2014, one day prior to the Round  ...
Ottmar Hitzfeld a dirigé l'équipe de Suisse à 61 reprises (30 victoires et 18 nuls).Image: KEYSTONE

«Besoin d'aide»: un coach mythique de la Nati a souffert

Ottmar Hitzfeld raconte dans un livre les souffrances qu'il a endurées à un moment décisif de sa carrière ainsi que sa prise d'antidépresseurs.
11.08.2025, 16:5711.08.2025, 16:57

Ottmar Hitzfeld n'a dirigé qu'une seule équipe nationale: la Suisse, entre 2008 et 2014. Il était pourtant pressenti pour prendre la tête de la sélection allemande, mais des problèmes psychologiques et un état d’épuisement l'en ont empêché. C’est ce que révèle «Mensch Fußballstar», le livre du journaliste suisse Andreas Böni, à paraître le 18 août, dont Bild a publié des extraits.

«Pendant trois jours, je reste presque uniquement allongé au lit, à ruminer. C’est brutal. D’un côté, l’offre de devenir sélectionneur de l’équipe d’Allemagne est alléchante. De l’autre, je sais que je n’ai plus de forces. J’aurais aimé tirer la couverture sur ma tête et continuer à dormir»

Hitzfeld, 76 ans aujourd'hui, évoque des maux de dos, des troubles du sommeil: «C’est affreux, quand soudain vous n’avez plus d’énergie.»

La décision, pour lui, est claire:

«Je refuse ce poste. Pour un nouveau travail, il faut être reposé. Et franchement, à ce moment-là, je ne veux plus jamais entraîner»
Swiss head coach Ottmar Hitzfeld, left, reacts next to Switzerland's Stephan Lichtsteiner during the group E preliminary round match between Switzerland and Honduras in the Arena da Amazonia in M ...
Le Mister en 2014.Image: KEYSTONE

Hitzfeld se retire alors pendant un an et demi à Engelberg, dans les Alpes suisses, pour une pause volontaire. «Ce n’est que près de trois ans plus tard que je me sens vraiment prêt à retravailler», confie-t-il, expliquant que son attitude est alors différente. «Je mets mon téléphone en mode silencieux. Avant, je pensais que chaque message était important, que je devais être joignable jour et nuit. C’était ma plus grosse erreur.»

Il raconte un moment particulièrement marquant:

«Mon expérience décisive, je la vis en voiture. Soudain, une crise de claustrophobie terrible. Je manque d’air, tout se resserre, une sensation atroce. Ce n’est qu’en baissant les vitres que ça s’apaise. Là, je réalise: j’ai besoin d’aide. J’ai besoin d’un psychiatre. Il me prescrit des antidépresseurs. Ils m’aident à me calmer.»

A plusieurs reprises, son corps lui a envoyé des signaux que la charge était trop lourde. «Le problème, quand on est entraîneur, c’est que l’image que l’on donne et ce que l’on vit à l’intérieur sont souvent très éloignés. En public, on ne peut pas – et on ne veut pas – montrer sa faiblesse. Alors, on garde tout pour soi.»

Nationaltrainer Ottmar Hitzfeld beobachtet das Training der Fussball Naionalmannschaft zur Vorbereitung auf das Laenderspiel gegen Bulgarien am Dienstag, 22. Maerz 2011 in Freienbach. (KEYSTONE/Alessa ...
Image: KEYSTONE

Il admet avoir ignoré les signaux. «On se dit: il est impossible que je prenne trois ou quatre semaines sans rien faire, juste pour me reposer, insiste Hitzfeld. On est pris dans la roue du hamster. (…) A l’époque, avant l’année 2004, je perdais peu à peu, continuellement, mes forces: je n’arrivais plus à décrocher.»

Avant de prendre sa retraite en 2014, Ottmar Hitzfeld a qualifié la Suisse pour deux Coupes du monde (2010, 2014) et manqué un Euro (2012). Celui qui entendait «marquer l'histoire» n'a toutefois pas permis à la Nati de franchir un cap en dépassant les 8es de finale d'un grand tournoi.

(jcz/t-online)

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