Scène bizarre dimanche lors de la 8e journée du championnat espagnol. Alors qu'il reste une dizaine de minutes à jouer dans le match Alaves - Osasuna, le gardien des visiteurs, Sergio Herrera, s'effondre dans sa surface. Ses coéquipiers et le soigneur s'attroupent autour de lui et lui tirent les jambes en l'air, apparemment pour soulager des crampes. Le malheureux devra finalement céder sa place et sortira en larmes. Il a expliqué la raison de ses douleurs après la partie, remportée par son équipe (2-0), et celle-ci est plutôt cocasse:
Oui, c'est donc ses bas qui lui ont causé des douleurs insupportables, au point de ne plus pouvoir jouer. «J’avais déjà averti dans plus d’un match. Aujourd’hui, avec la chaleur et la déshydratation, j’en ai fait les frais», a précisé Sergio Herrera, qui s'était déjà étiré deux fois plus tôt dans la partie et avait houspillé le coach adjoint pour ce souci d'équipement.
Le gardien d'Osasuna (30 ans) s'est défendu d'avoir voulu gagner du temps, alors que son équipe menait 1-0 au moment de l'incident. «Si quelqu'un a eu l'impression que j'ai manqué de respect, ce n'était pas mon intention. Je n'aurais pas du tout demandé à être remplacé, j'appréciais vraiment le match que je jouais», a-t-il martelé.
Lors du prochain match d'Osasuna (10e de Liga), samedi sur la pelouse du Real Madrid, leader, on espère que Sergio Herrera aura pu régler ce souci avec l'équipementier du club. Ou alors peut-être jouera-t-il avec des bas cisaillés, comme certains autres footballeurs aussi célèbres que Neymar, Jude Bellingham, Leroy Sané ou Giorgio Chiellini. Tous ont troué leurs chaussettes pour, justement, éviter trop de pression sur leurs jambes.
Presque une démarche paradoxale, quand on sait que les bas de contention – qui compressent les vaisseaux sanguins pour améliorer la circulation – sont utilisés dans le but de réduire la fatigue musculaire et les douleurs.
On est curieux de voir quelle méthode choisira Sergio Herrera samedi au Santiago Bernabéu pour être bien dans ses baskets chaussettes et pourquoi pas réaliser un blanchissage. (yog)