
Noelle Maritz, défenseure de l'équipe de Suisse. Keystone
Née aux Etats-Unis, Noelle Maritz est le pilier de la défense suisse au Mondial. Elle raconte sa vie à Arsenal, ses racines, sa mentalité.
29.07.2023, 11:5429.07.2023, 17:33
raphael gutzwiller, hamilton
En équipe de Suisse, Noelle Maritz prend toujours plus de place(s). Après le forfait de Luana Bühler sur blessure, elle a coulissé de son poste de latéral à l'axe de la défense, avec la même facilité. La défenseure d'Arsenal, 27 ans, a grandement contribué au 0-0 contre la Norvège. Nous l'avons rencontrée avant le troisième match contre la Nouvelle-Zélande (dimanche 9 heures), pour aborder tous les sujets.
Le sommeil après un match tendu
«Quand on joue aussi tard que contre la Norvège (réd: coup d'envoi à 20 heures), il est toujours difficile de trouver le sommeil. Mon corps était très fatigué mais ma tête n'arrivait pas à se déconnecter. J'ai regardé des séries jusqu'à ce que mes yeux se ferment. En ce moment, je suis un peu accro à la série "The Blacklist".»
Le match contre la Nouvelle-Zélande
«Nous sommes premières, mais il peut encore se passer beaucoup de choses. Nous savons que pour nous qualifier, nous devons marquer au moins un point. Nous allons jouer pour gagner. Nous partons de l'idée que le stade de Dunedin sera plein à craquer. Il est clair qu'il y aura très peu de monde en notre faveur... Pas grave: nous allons nous imprégner de l'ambiance et en tirer de l'énergie. Jouer contre l'hôte d'un Mondial est toujours grandiose, et pour ce match, nous voulons nous montrer sous notre meilleur jour.»

Noelle Maritz à la relance: solide.Keystone
Jouer dans un stade plein
«Plus il y a d'ambiance, plus le match est génial. Peu importe si cette ambiance nous est hostile: je préfère avoir 30 000 supporters contre moi que dix dans le stade. De manière générale, je suis heureuse de voir l'enthousiasme que suscite cette Coupe du monde en Nouvelle-Zélande et en Australie. Pour nous, c'est d'autant plus intéressant à suivre que, en 2025, nous deviendrons pays hôte à notre tour, avec l'Euro.»
Son passage en défense centrale
«Je joue tout simplement où l'entraîneure Inka Grings me demande de jouer. Mais il est clair que c'est au poste de latéral que je me sens le mieux. C'est là que j'évolue en club, à Arsenal, et j'y ai déjà accumulé beaucoup d'expérience. Mais si Inka décide de me faire jouer en défense centrale contre la Nouvelle-Zélande, elle pourra compter sur moi. Je me suis très bien débrouillée contre la Norvège. Déjà pendant la préparation, j'ai joué de temps en temps à ce poste. Bien sûr, la position du corps est un peu différente. C'est spécial pour moi car, comme latérale, j'ai l'habitude d'avoir toujours la ligne de touche à proximité.»
Son pays d'origine et sa mentalité
«Je suis née aux Etats-Unis et j'y ai vécu quelques années. Mais je me sens très suisse et je pourrais tout aussi bien être une "Bünzli". J'ai grandi dans une région rurale, je viens d'Erlen en Thurgovie. Là-bas, on est assez loin des grandes villes. Au fond de moi, la Thurgovie est ma patrie, mes parents y vivent toujours. Quand je rentre de Londres, c'est là que je vais. Mais j'ai aussi gardé un peu de la culture américaine. Notamment dans le sport: j'ai la rage de vaincre qui caractérise les Américains. Je suis une teigneuse. Ils veulent toujours être les meilleurs en tout. Je le ressens aussi en moi.»
Célébration de Sophia Smith
Video: watson
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