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Le FC Sion ne sait pas où il va ni avec qui, mais il y va

Le president du FC Sion Christian Constantin, droite, et son fils le directeur sportif du FC Sion Barthelemy Constantin, gauche, observent depuis la tribune la rencontre de football de Super League en ...
Barthélémy et Christian Constantin, une défaite qui leur reste en travers de la gorge.Image: KEYSTONE

Le FC Sion ne sait pas où il va ni avec qui, mais il y va

Le départ de David Bettoni ramène le FC Sion au point de départ: une équipe sans âme, ni confiance ni fond de jeu, tentera de sauver sa place dans l'élite avec un entraîneur sans perspective ni soutien.
15.05.2023, 11:5615.05.2023, 12:13
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Le FC Sion a publié lundi l'un des communiqués les plus concis de l'histoire de la bureaucratie sportive. Ni bonjour, ni au revoir, juste l'essentiel: «Le FC Sion et David Bettoni ont mis un terme à leur collaboration ce lundi matin.» Preuve que le club prend la mesure de la situation: il n'y a plus une minute à perdre.

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Sans surprise, David Bettoni est devenu le troisième entraîneur de la saison à quitter le Valais, pas forcément en bons termes, après Paolo Tramezzani et Fabio Celestini. Ce changement est le 61e de l'ère Constantin.

Le départ de «l'ami de Zizou» est la suite logique des événements de samedi, dans le derby du Rhône, où Christian Constantin est intervenu directement dans le vestiaire pour partager sa «déception» et dicter quatre changements. Il était clair pour les joueurs que David Bettoni ne serait plus leur entraîneur la semaine suivante, que les mots échangés ce jour-là laissaient peu de place à la réconciliation. «Ça criait très fort dans le vestiaire», a témoigné Reto Ziegler après la défaite contre Servette (5-0).

Selon Le Nouvelliste, Bettoni a annoncé sa démission aux joueurs le dimanche matin, en marge de l'entraînement. Le Français ne tolérait plus les ingérences de son président et sentait que la situation lui échappait, à tous les niveaux. Issu d'une culture élitiste (Cannes, Real Madrid), Bettoni a cru un peu naïvement qu'il suffisait de bien travailler, d'utiliser ses compétences, pour imposer son style au FC Sion, un club où l'entre-soi familial, l'absence de projet sportif et de prédispositions à l'effort, est invariablement sous-estimé par tous les entraîneurs qui s'y risquent.

Bettoni a aussi payé sa méconnaissance du football suisse et une certaine déconsidération de ses réalités provinciales, comme de nombreux coachs français avant lui. Il y avait également des contextes plus faciles pour une première expérience d'entraîneur principal.

Quelles que soient ses erreurs de jugement, néanmoins, Bettoni restera la énième victime d'une gestion impulsive et chaotique. Il aurait dû le savoir. Mais ils finissent tous par céder à la même tentation, ils en viennent tous à penser que, avec eux, ce sera différent. Qui sera le prochain?

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