Douze heures après la victoire de Manchester City en Ligue des champions, Jack Grealish portait toujours son maillot et ses chaussettes. Il avait certes pris une douche mais au champagne, et il avait entamé le protocole de réhydratation à grandes rasades de vodka.
Après avoir fêté toute la nuit dans les boîtes d'Istanbul, ville de la finale, les joueurs de City sont brièvement rentrés en Angleterre... avant de repartir pour une virée de douze heures à Ibiza. Jack Grealish n'a pas eu une seule minute de répit. Il a aligné les pitreries et les chants, les shots et les canettes.
Au moment de quitter Ibiza, épuisé, il portait toujours un maillot de City et marchait comme s'il avait reçu un tacle de Vinnie Jones. C'est son coéquipier Kyle Walker qui l'a porté jusqu'au bus, avant que le staff de l'aéroport ne lui propose une chaise roulante.
Arrivé à Manchester pour la parade du lundi soir, Grealish a lâché à quelques supporters massés devant le bus: «Je crois que je n'ai pas dormi depuis 48 heures.» Notez le: «Je crois...»
En Russe, on appelle cela un Zapoï, un rite social qui consiste en «une consommation d'alcool pendant une longue durée et conduisant à une ivresse de plusieurs jours», résume Wikipedia. Preuve que Grealish est un athlète de haut niveau, il récupère rapidement. Lundi soir, il était à nouveau sur son nuage.👇
Et ce n'était pas fini... Après le défilé, Grealish a enchaîné un troisième soir de cuite dans une boîte de Manchester, où il s'est présenté dans un pyjama Dolce & Gabbana en soie à 2000 livres sterling, selon The Sun. 👇
Cette tournée des bars a été suivi par des millions de personnes sur les réseaux sociaux. Avec deux réactions diamétralement opposées:
Historiquement, l'Angleterre est plutôt tolérante avec les footballeurs festifs, dont certains ont fait sa légende (Gascoigne, Merson, Adams) et laissé des phrases célèbres, comme celle-ci de George Best: «J'avais une maison au bord de la mer mais pour aller à la plage, il fallait passer devant un bar. Je n'ai jamais vu la mer.»
Les Anglais aiment d'autant plus Jack Grealish qu'il n'a jamais caché ses penchants pour la fête et que, en un sens, il attaque l'apéro comme les défenses: à fond, sans calculer. Surtout, il est communément admis comme un gars gentil.
Pendant ses trois jours de farces et attrapes, il n'a pas rendu hommage à Erling Haaland ou Kevin de Bruyne, les stars de l'équipe, mais à Bernardo Silva, pour lequel il a inventé une chanson. «Il y a une personne que j’adore dans cette équipe. Il ressemble à un sans-abri… Son nom est Bernardo Silva.» Il lui a aussi chanté les yeux dans les yeux: «Please don'to go», refrain destiné à le dissuader de quitter Manchester où son cadre de vie lui est devenu pénible.
“Please, don’t go”. 😄
— Fabrizio Romano (@FabrizioRomano) June 12, 2023
Jack Grealish begging Bernardo… while PSG insist to sign him this summer 👀
🎥 @footballdailypic.twitter.com/SY6Y3sfP7v
Depuis mardi matin, on est sans nouvelle de Jack Grealish. Peut-être qu'il dort. Ou peut-être pas.