Scènes de guérilla urbaine dans le centre de Naples
Les autorités italiennes avaient pris le problème très au sérieux mais ça n'a rien changé: des centaines d'ultras allemands encagoulés et vêtus de noir ont déboulé dans les rues de Naples peu avant le match de Ligue des champions qui opposait l'équipe Italie à l'Eintracht Francfort (3-0). Fumigènes, gaz lacrymogènes, voitures en feu: certains quartiers du centre historique ont vécu des scènes de guérilla urbaine.
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Les habitants de Francfort (mais pas ceux des régions voisines...) n'avaient pas eu accès à la billetterie, malgré les pressions du club, face aux risques de troubles à l'ordre public. 600 Allemands auraient tout de même fait le déplacement sans billets, et nombreux d'entre eux avaient manifestement d'autres projets que le match.
Christopher Ockomm, un ultra de l'Eintracht, l'expliquait à Calcio Napoli 24 quelques jours plus tôt: «Il y a presque 100 % de chances de voir des affrontements entre supporters du Napoli et de l’Eintracht ce mercredi. Nos supporters ne se laissent pas faire et une partie devrait se rendre à Naples, probablement en faisant une escale à Bergame pour rejoindre les amis de l’Atalanta...»
Selon Canal Plus, deux supporters allemands auraient été poignardés en marge de ces affrontements. La chaîne déplore l'agression de son consultant Grégory Sertic, ancien joueur de Bordeaux ou Marseille, à Naples pour commenter le match. Le Français s'est retrouvé au milieu de la meute et aurait été pris pour un Allemand. Il aurait reçu plusieurs coups.
L'Eintracht et ses supporters sont dans le viseur de l'UEFA depuis plusieurs mois, à la suite de problèmes répétés presque partout où ils se déplacent. Quand ce n'est pas dans leur propre stade.