La Suisse devait absolument obtenir un point pour atteindre les huitièmes de finale: le carton de la Norvège contre les Philippines (6-0) ne lui laissait plus le choix. C'est fait! Pour son dernier match qualificatif, la Nati a courageusement résisté aux assauts de la Nouvelle-Zélande (0-0).
Plusieurs joueuses helvétiques n'avaient encore jamais joué dans un grand stade plein. Peut-être inhibée par les 26 000 spectateurs néo-zélandais, la Suisse a subi de longues périodes de domination en première mi-temps, où elle a beaucoup couru dans le vide. Gaëlle Thalmann a notamment été sauvée par sa transversale sur une frappe de Hand, alors qu'elle était battue (22e).
Un but suffisait à la Nouvelle-Zélande pour prendre la place des Suissesses en huitième de finale - mais il faut bien admettre que le jeu des «Kiwis» était d'une faiblesse insigne. Nettement plus à l'aise après la pause, l'équipe d'Inka Grings a eu des occasions de se mettre à l'abri. Elle a au contraire tremblé jusqu'au bout.
Et de poursuivre chez nos confrères de Keystone-ATS: «Je suis très fière de la performance de mes joueuses. Au final, il y a cette qualification après un troisième clean sheet en trois matches. Il y a eu bien des critiques autour de l’équipe avant cette Coupe du monde. Ce soir, je dois tirer un grand coup de chapeau à mes joueuses. Elles ont su y répondre. Elles ont été fantastiques.»
Un sentiment confirmé par Sandrine Mauron au micro de la RTS: «On savait que ce serait très difficile et en plus, on ne s'entendait pas crier dans ce stade. A la mi-temps, on a changé un peu le système pour être moins passives. On construit un groupe solide avec une coach qui nous fait confiance.»
En huitième de finale, la Suisse défiera l'Espagne ou le Japon. Il y a huit ans, elle avait déjà connu l’ivresse d’un huitième de finale de Coupe du monde (défaite 1-0 contre le pays hôte canadien). On ne sait pas si les joueuses d’Inka Grings feront mieux ce samedi 5 août même si rien n’interdit de rêver.
Avec sa défense de fer devant une Gaëlle Thalmann toujours invaincue en trois rencontres dans cette Coupe du monde, mais aussi avec une Lia Wälti souveraine en ligne médiane, la Suisse peut s’appuyer sur un socle vraiment solide.
Il restera à Ramona Bachmann et Ana Maria Crnogorcevic à retrouver leur inspiration dans les 30 derniers mètres. Les joueuses du PSG et du FC Barcelone n’ont pas, comme face à la Norvège, profité des bons ballons qu’elles ont joués aux abords de la surface adverse.