C'est fait! Après une attente de 15 ans et des centaines de millions investis, Manchester City remporte la Ligue des champions et offre à Pep Guardiola la récompense d'un football qui, à défaut de dominer l'Europe, n'a cessé de l'émerveiller. Mais il s'en est fallu de très peu... Brillamment organisée en défense, l'Inter Milan a aussi eu les trois meilleures occasions. Les regrets devraient le poursuivre longtemps.
City était très nerveux et ça s'est vu immédiatement: ses joueurs ont enchaîné les mauvais contrôles et ont perdu un nombre inhabituel de duels offensifs, tandis que Pep Guardiola s'époumonait depuis la ligne de touche: «Relax, relax!» L'Inter n'a rien arrangé à son stress en le privant d'espace, articulé autour d'un 3-5-2 très carré et parfaitement assimilé. Mais aussi en plaçant quelques attaques cliniques.
Manchester City a encore perdu son meneur de jeu Kevin de Bruyne à la 35e minute, sur une nouvelle blessure aux ischio-jambiers, exactement comme il y a deux ans. Autre signe de tension?
C'est un tir puissant qui, comme souvent, a sorti les Anglais de ce guêpier. Un tir de Rodri (comme souvent aussi) sur un centre en retrait de Bernardo Silva (magnifiquement lancé par Akanji) et dévié par une jambe milanaise: 68e, 1-0.
L'Inter est devenu encore plus dangereux. Quatre minutes après l'ouverture du score, Dimarco touchait la barre d'une tête lobée. Ederson réalisait aussi deux arrêts miraculeux: le premier devant Lukaku à la 89e minute, le second devant Gosens à la 96e.
Trop favori pour être serein, City aura trainé son stress jusqu'à la fin. Sa victoire n'en couronne pas moins une saison extraordinaire, avec un triplé historique Premier League-Cup-Ligue des champions. Elle récompense aussi l'un des plus beaux collectifs de l'histoire du football européen.
Les Citizens tiennent enfin leur premier trophée continental et ce n'est probablement pas le dernier.