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Football: Jonas Omlin n'a pas du tout aimé la France

22.01.2023, Nordrhein-Westfalen, M
Jonas Omlin revit au Borussia Mönchengladbach. Image: sda

Jonas Omlin n'a pas du tout aimé la France

Le gardien de 29 ans a quitté Montpellier cet hiver pour Mönchengladbach, où il a remplacé Yann Sommer parti au Bayern. Il raconte ouvertement les gros problèmes qu'il a rencontrés en France.
24.04.2023, 16:5424.04.2023, 17:59
Team watson
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Il y a longtemps que Jonas Omlin ne s'était pas senti aussi bien. Dans une interview à Etienne Wuillemin et Céline Feller, journalistes de CH-Media (dont fait partie watson), le gardien suisse avoue son bonheur de retrouver un environnement qui lui correspond et un club - le Borussia Mönchengladbach - parfaitement structuré.

«Je suis méga content d'être ici. Le simple fait de pouvoir parler - plus ou moins - ma langue maternelle simplifie déjà beaucoup de choses. Je me sens à nouveau plus libre. Et il y a tellement à faire dans ce club. Le professionnalisme est impressionnant.»

Jonas Omlin révèle que «les deux années et demie passées en France ont été très enrichissantes, mais pas toujours simples». «Les débuts, déjà, ont été difficiles. Je me suis retrouvé dans un pays étranger avec une langue étrangère, en plein confinement. Nous étions de fait enfermés à la maison. C'est justement ce temps d'acclimatation qui nous a été enlevé.»

«Nous n'avons pas pu faire connaissance avec notre nouvelle patrie. D'une certaine manière, ma famille ne s'en est pas vraiment remise. Nous avons eu beaucoup de mal à nous adapter»

La famille Omlin a fait des efforts. Elle a tout essayé: sortir en ville, fréquenter les mêmes cafés, déménager. «A la fin, nous nous sommes fait des amis en dehors du football, un couple cool. Ils étaient français, mais parlaient très bien anglais.» Chose rare, semble-t-il insinuer.

«Un conseil: allez toujours dans le même bistrot»

«Au bout de quatre mois, nous avons déménagé d'une maison à un appartement, plus près du centre. Ensuite, nous nous sommes mieux débrouillés. Puis nous sommes allés tous les jours au même café, où nous avons rencontré ce couple. C'est un conseil que je donnerais à tous ceux qui arrivent dans un nouvel endroit: allez toujours dans le même bistrot, c'est comme ça qu'on apprend à connaître les gens.»

Jonas Omlin voudrait croire que ses difficultés d'adaptation sont entièrement liées au Covid, mais il «ne le pense pas».

«Les Français sont très attachés à leur langue. Tu dois apprendre le français immédiatement. En tant que personne extérieure ou étrangère, il est difficile d'entrer dans cette "famille", car tu ne peux tout simplement pas dialoguer»

Pas sûr que le gardien de la Nati passera ses prochaines vacances dans l'Hérault. Il en tire toutefois de nombreux enseignements: «Au final, il s'agissait de faire mon travail et d'accumuler des matchs en Ligue 1. Ce fut une période instructive, j'ai dû m'imposer et m'affirmer, sortir de mon oasis de bien-être. On apprend aussi beaucoup de ces expériences.»

Montpellier n'est plus qu'un lointain souvenir. «Nous avons trouvé une belle maison près de Düsseldorf où nous nous sentons très à l'aise. Nous avons déjà une place en garderie pour notre fils, il s'y intègre bien et s'y fait beaucoup d'amis. Cela facilite beaucoup les choses. Quand je sais que ma famille va bien, j'ai aussi la tête claire», avoue Jonas Omlin.

Complice avec Sommer

Leur destin était lié: si Sommer signait au Bayern, Omlin était pratiquement assuré de récupérer sa place à Gladbach. Pendant toute la durée des négociations, les deux gardiens de la Nati «ont eu des échanges réguliers, raconte Omlin. Nous étions dans le même bateau. Nous voulions tous les deux ce transfert, mais nous étions liés par contrat à nos clubs respectifs. Ni lui ni moi ne voulions de conflits. Si nous n'avions pas pu partir, nous aurions dû l'accepter. Nous pouvions ainsi échanger nos joies et nos peines, nos tuyaux, nos infos.»
Alisha Lehmann est une super footballeuse
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