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Finale Genève-Bienne: «Menés 5-0, tu tentes plus de choses»

Biel's forward Riley Sheahan, left, Biel's forward Etienne Froidevaux, 2nd left, Biel's forward Damien Brunner, 2nd right, Biel's forward Luca Cunti, right, look disappointed after ...
La déception des Biennois après la claque 7-1 reçue samedi soir à Genève lors de l'acte 5 de la finale des play-offs. Image: KEYSTONE

«Menés 5-0, on se permet de tenter des choses et prendre des risques»

La fessée 7-1 infligée aux Biennois par Genève offre un puck de titre aux Grenat, qui mènent 3-2 dans cette finale. Elle détonne aussi dans cette série jusqu'alors ultra-serrée. Ce score fleuve a eu un impact dans les têtes seelandaises.
23.04.2023, 11:5823.04.2023, 19:19
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Les prophéties se sont réalisées. «Cette finale sera extrêmement serrée», juraient les experts avant le premier acte. Ils avaient raison: à chaque fois, lors des quatre premiers matchs, le vainqueur s'est imposé avec un seul but d'avance. Et pendant les parties, il n'y a jamais eu plus de deux goals d'écart. Mais samedi aux Vernets, dans l'acte 5, la situation a totalement changé.

Geneve-Servette's defender Mike Voellmin, left, vies for the puck with Biel's forward Etienne Froidevaux, right, during the fifth leg of the National League Swiss Championship final playoff  ...
Le Genevois Mike Voellmin (à gauche) et ses coéquipiers ont réussi à s'échapper au score samedi aux Vernets. Image: KEYSTONE

Genève-Servette menait 4-0 après 40 minutes et une deuxième période magistralement survolée. On ne voyait plus du tout les Biennois, complètement déboussolés (3 buts encaissés entre les 24e et 26e minutes) et à la recherche de leur hockey, revenir dans le match. Encore moins quand Marc-Antoine Pouliot a inscrit le 5-0 à la 43e.

On s'acheminait vers 17 longues minutes de remplissage. Du jamais vu dans cette finale, où les deux équipes avaient à chaque fois tout donné jusqu'à la dernière seconde pour égaliser. Ce changement radical de contexte a forcément eu des conséquences sur la gestion du troisième tiers. Surtout côté seelandais, à en croire les protagonistes.

«Mené 5-0, tu ne fais plus les mêmes choses qu'à 1-1», avouait le défenseur du HC Bienne, Noah Delémont, après ce cinquième acte.

«Tu augmentes un peu le niveau de risques que tu prends en essayant des choses. D'habitude, on ne fait pas ça dans une finale. Cette prise de risques supplémentaire s'est vue par exemple dans nos sorties de zone»
Noah Delémont, défenseur du HC Bienne
Biels Noah Delemont beim Eishockey-Qualifikationsspiel der National League zwischen dem HC Ajoie und dem EHC Biel-Bienne in der Raiffeisen Arena in Porrentruy, am Samstag, 28. Januar 2023. (PostFinanc ...
Menés 3-2 dans la série, Noah Delémont et Bienne n'ont désormais plus le droit à l'erreur.Image: keystone

ADN de gentils et message clair

Largué au score, et sans aucun espoir de recoller, les conséquences d'encaisser un nouveau but sont nettement moindres. Mais si la sécurité est délaissée, ce n'est pas le cas de l'intensité des duels. «On avait à cœur de montrer à nos fans, notamment ceux qui sont venus nous encourager au départ du car à Bienne, qu'on ne lâchait pas les armes», assure Noah Delémont.

Pas de quoi, toutefois, amener un excès d'agressivité ou le désir de régler ses comptes avec les adversaires, comme on l'a vu dans d'autres séries de play-offs. «Ce n'est pas dans l'ADN du HC Bienne d'être méchant», enchaîne le numéro 9 seelandais.

«On a joué un peu plus sec, par exemple en finissant certaines charges qu'on n'aurait pas finies à 0-1. Mais c'était toujours dans un bon esprit. Même largement menés, on ne voulait pas dénaturer notre jeu»
Noah Delémont

Les statistiques donnent raison à Noah Delémont: Bienne n'a pris qu'une seule pénalité dans le dernier tiers.

Et côté genevois? Hors de question de procéder à des adaptations, si l'on se fie aux propos de l'entraîneur, Jan Cadieux:

«Le message après le deuxième tiers était clair: aucune place pour le relâchement! L'objectif était de jouer la troisième période comme on a joué la deuxième.»
Jan Cadieux, entraîneur de Genève-Servette
Geneve-Servette's Head coach Jan Cadieux reacts, during the overtime of the third leg of the National League Swiss Championship final playoff game between Geneve-Servette HC and EHC Biel-Bienne,  ...
Jan Cadieux a exigé de ses joueurs qu'ils maintiennent la cadence dans le dernier tiers, malgré leur confortable avance. Image: KEYSTONE

A lui aussi, la feuille de match donne raison: ses joueurs ont planté trois autres pions dans les dernières vingt minutes. «On a joué comme s'il y avait 0-0. On n'a pas pensé au score, on a continué à se focaliser sur les détails», appuie l'attaquant servettien Alessio Bertaggia.

Routine et discussions

Jan Cadieux l'assure: cette large victoire n'aura aucune incidence sur la manière de préparer ce sixième acte mardi dans le Seeland, potentiellement décisif. «On va le préparer exactement comme le match numéro 4 et comme toutes nos rencontres depuis le début de la saison.»

A une exception près: les deux équipes bénéficient d'un jour de repos supplémentaire par rapport au reste de la série. «Je discuterai dimanche avec mes joueurs pour gérer au mieux notre nervosité au début du match mardi», anticipe Jan Cadieux. Car oui, l'enjeu sera énorme: en cas de victoire, Genève-Servette fêtera son premier titre de champion national.

De son côté, le coach biennois Antti Törmänen pourra utiliser ces trois jours pour remonter le moral de ses troupes et réveiller leur orgueil. Sans quoi les Seelandais devront, eux, encore attendre avant d'être à nouveau couronnés après leur troisième et dernier sacre en 1983.

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