Josh Anderson retrouve des couleurs. L'un des attaquants les moins prolifiques de NHL (aucun but en 24 matchs) a planté à quatre reprises lors des sept dernières rencontres des Canadiens de Montréal. Sa plus récente réalisation? L'ouverture du score face aux Jets de Winnipeg, dans la nuit de lundi à mardi. Tout roule donc pour l'ailier de Montréal, puisque même le but du 2-0, sur lequel il a offert un assist litigieux, a fini par être validé – après une révision interminable.
L'action a débuté par un tir du Montréalais Jesse Ylonen, dévié par Brendan Gallagher. Le puck est apparu en l'air près de Josh Anderson, qui l'a immédiatement glissé devant lui à l'aide de son gant, pour tenter d'armer un lancer. Jusque-là, rien d'anormal, car le point 67.2 du règlement officiel de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) stipule qu'un «joueur est autorisé à attraper le puck en l'air avec ses mains, mais doit immédiatement le diriger ou le frapper vers la glace».
Josh Anderson n'a pas été en mesure de tirer une fois le puck de retour sur la glace, et la rondelle a finalement filé en direction de Christian Dvorak, qui ne s'est pas fait prier pour tromper le gardien des Jets. But validé en temps réel (et à la surprise générale), par des arbitres qui n'ont rien eu à reprocher aux Canadiens, malgré un probable assist effectué à l'aide de la main. Rick Bowness, l'entraîneur-chef de Winnipeg, s'est empressé de contester la décision, s'appuyant sur le point 79 du règlement, qui interdit à un joueur d'effectuer une passe avec son gant.
Les visionnages ont commencé – il s'agissait de savoir si la passe avait été effectuée directement à l'aide du gant, ce qui annulerait le but, ou si Anderson, via sa crosse, était parvenu à toucher le puck, ce qui ne constituerait dès lors plus aucune faute, et officialiserait la réalisation.
Malgré une séquence diffusée en boucle pendant de très longues minutes, les images n'ont pas permis aux arbitres d'affirmer avec certitude que la passe avait été effectuée avec la main, sans être touchée par la crosse. Le puck vrille, et les directeurs de jeu n'ont pas exclu un léger changement de direction.
Sans une preuve fiable à 100%, la décision initiale du terrain, celle d'accorder le but, a ainsi été appliquée. A l'inverse, si à l'origine, la réalisation avait été annulée pour une passe de la main, les arbitres n'auraient pas pu certifier que la crosse a touché le puck, et auraient donc confirmé l'invalidité du but. Comme quoi, tout ne se résout pas à l'aide de la vidéo.
À vous de juger, est-ce qu'il y avait passe avec la main sur ce but de Christian Dvorak? 🤔
— RDS (@RDSca) December 19, 2023
(Le but a été maintenu après révision) pic.twitter.com/2qBlfSYmSo
Plus tard au cours de la rencontre, les Jets de Winnipeg sont parvenus à égaliser à 2-2, mais un but de Justin Barron, 69 secondes après le début de la prolongation, a douché les espoirs de Nino Niederreiter et ses coéquipiers.