L'internationale aux 81 sélections en équipe de Suisse a également joué un rôle clé dans la première qualification de son équipe pour la phase de poules de la Ligue des champions. Sandy Maendly raccrochera ses crampons à la fin de la saison, mais elle a encore l'Euro en Angleterre (du 6 au 31 juillet) dans le viseur.
Félicitations pour votre trophée! Aucune autre joueuse ne méritait davantage cette distinction que vous.
Sandy Maendly: Merci beaucoup. Je ne vois pas ça tout à fait comme ça. Il y avait beaucoup d'autres joueuses qui auraient mérité ce titre. Je n'ai jamais été une joueuse qui rafle des prix. Mais je suis bien sûr aux anges d'avoir été récompensée!
Justement, à quel point vous attendiez-vous à recevoir cette distinction?
Je ne m'y attendais pas tant que ça en fait, car tout est arrivé très vite. J'ai d'abord été surprise de me retrouver parmi les trois dernières candidates. J'ai ensuite eu beaucoup d'autres choses en tête dont je devais m'occuper. Et tout à coup, j'ai reçu le prix, grâce à ma formidable équipe et au club.
Nous retrouvons tout de suite la footballeuse de l'année, mais avant cela, une courte interruption publicitaire:
Revenons maintenant à l'interview...
Vous mettrez un terme à votre carrière à la fin de la saison. Comment pourrait-on vous convaincre de continuer?
(rires) J'ai toujours pensé qu'il devait être difficile de prendre une telle décision. Si on ne s'était pas qualifiées pour l'Euro 2022 avec l'équipe nationale, j'aurais déjà arrêté l'an dernier. Pour être honnête, je dois admettre que l'année dernière, je n'aurais pas été prête à 100% à raccrocher les crampons. Aujourd'hui, je me sens beaucoup plus à l'aise avec cette décision et je profite de chaque seconde passée sur le terrain.
Comment vous êtes-vous rendu compte que le moment était venu d'arrêter votre carrière?
C'est quelque chose que l'on remarque physiquement et mentalement. Il y a des joueuses qui continuent, même si elles ne se sentent pas à 100% de leur forme. Ce n'est pas mon cas. Il faut beaucoup de facteurs pour rester en pleine forme. Je ne me sens plus aussi fraîche qu'avant. Les douleurs après un jour de match durent plus longtemps. Avec le temps, c'est très usant. La nutrition et la récupération jouent un rôle essentiel pour moi. Miser sur ces points-là me permet d'être plus compétitive.
Avec le recul, y a-t-il quelque chose que vous changeriez à votre carrière?
Non, pas vraiment. J'ai le sentiment que tout s'est déroulé comme je l'avais imaginé. Aujourd'hui, je peux encore assumer chaque décision que j'ai prise. Avec le recul, je pense simplement que je ferais davantage attention à ma santé si j'étais une jeune joueuse. Je n'ai pas toujours été aussi consciente qu'aujourd'hui de l'importance de mon corps. Si je l'avais été, j'aurais pu éviter l'une ou l'autre blessure.
A quoi ressemblera votre après-carrière?
J'espère que je pourrai continuer à soutenir et à faire progresser le football féminin. C'est mon souhait le plus cher. Pas en tant que coach, cela me prendrait trop de temps. J'aimerais d'abord prendre mes distances avec le terrain et aider d'une autre manière. Mais je possède le diplôme d'entraîneur et cette option me sera donc toujours ouverte.
Quel message souhaiteriez-vous transmettre aux jeunes footballeuses suisses qui représentent l'avenir?
Elles doivent toujours croire en elles et comprendre que rien n'est jamais acquis. Les infrastructures actuelles sont de plus en plus performantes. Les joueuses doivent en profiter. Il est important qu'elles ne se reposent jamais sur leurs lauriers et qu'elles continuent de se battre.
En dehors du football, quel rêve souhaitez-vous réaliser?
Voyager dans le camping-car que j'ai transformé moi-même. C'est ça, mon plus grand rêve.