En raison de la crise climatique, les Jeux olympiques d'hiver pourraient se tenir plus souvent aux mêmes endroits. Un système de rotation au sein d’un groupe d’hôtes restreint est actuellement à l'étude, a déclaré Thomas Bach, président du Comité international olympique (CIO), en marge des Championnats du monde de luge à Oberhof.
Entre les lignes: quelques stations de sports d'hiver avec un enneigement garanti pourraient accueillir des Jeux olympiques ou des championnats du monde à intervalles réguliers. Ce système favoriserait une planification à long terme. Il permettrait aussi de maintenir les infrastructures «au niveau élevé» que requièrent ces événements.
Thomas Bach prévoit la disparition de nombreuses stations de sports d'hiver, «surtout en Europe». Conséquence logique, les zones enneigées deviendront plus populaires auprès des skieurs. Cet attrait touristique pourrait dissuader les stations de postuler à des événements sportifs, notamment de bloquer «quatre à six semaines pour les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver», anticipe le dirigeant de 69 ans.
Tous ces paramètres doivent être pris en compte dans la planification des futurs événements, «en particulier pour l'après 2030», a insisté Thomas Bach. Les stations qui rempliraient les critères et feraient le choix du sport de compétition bénéficieraient d'une visibilité régulière et conséquente.
Prévue en 2023, l’élection de la ville hôte a été reportée d’une année, le temps pour les candidatures de rameuter des soutiens et pour le CIO de réfléchir aux évolutions climatiques et sociétales. L'organisme sportif fait face à une baisse d'intérêt inquiétante: il n'a reçu que trois candidatures pour 2018, deux pour 2022 et deux pour 2026, avec à chaque fois de fortes oppositions des populations locales.