Jusqu'à mercredi midi, le compte Instagram de l'Inter Miami affichait un petit million d’abonnés, à peine la moitié de l'AS Monaco. Ce jeudi midi, 14 heures après l’annonce du transfert de Lionel Messi en Floride, ce chiffre a presque quintuplé (4,7).
A l'opposé, les différents comptes du PSG ont perdu quelque 2 millions d'abonnés en une seule nuit, après en avoir gagné 25 millions au coeur de l'été 2021, lorsque Lionel Messi est arrivé (en pleurant) dans la capitale française.
Qu'il marche ou qu'il court, le champion du monde argentin reste une marque indémodable, créditée de 469 millions d'abonnés sur Instagram, beaucoup plus que n'importe quel club sportif au monde. Seul Cristiano Ronaldo le dépasse avec 588 millions de followers.
Dans ces conditions, il est difficile pour un club de marteler que l'institution est au-dessus des joueurs: pour Messi, ce n'est vrai nulle part. Son rayonnement atteint toutes les couches de la société, dans toutes les régions du monde.
Au PSG, les maillots à son nom restent les plus vendus, assez loin devant ceux de Mbappé et Neymar. Sa seule arrivée avait entraîné une multiplication par trois ou quatre de certains contrats de sponsoring. Le club était entré instantanément dans une autre dimension.
Citée par L'Equipe, une source interne décrit un essor rapide, avec des répercussions pérennes sur le long terme: «Messi a permis au PSG de travailler son image de marque, de renforcer son attractivité sportive et économique, et d'accroître ses revenus en pesant sur les négociations avec les clients, prospects et partenaires. Au final, la venue de Messi a été un succès financier. Nous avons augmenté la valeur du club».
C'est précisément le but que poursuivent l'Inter Miami et la Major League: la Pulga est moins attendue pour donner de la vitesse au jeu que pour accélérer le développement du soccer aux Etats-Unis, à trois ans de la Coupe du monde.
Cette approche a malheureusement valu à Messi de devenir la cible de la vox populi parisienne, le symbole du soft power et du football-business. On a souvent dit que le PSG serait plus fort sans lui, avec un joueur plus investi. Ce qui reste à prouver sportivement. Mais ce qui ne sera pas le cas économiquement.