«Ah la frappe dévissée, même-moi j'aurais fait mieux!» «La passe, mais la passe, joue pas perso!» Qui n'a jamais entendu ces chers commentateurs de salon s'égosiller devant leur TV? Ici chez watson, on est beaucoup plus calme (n'est-ce pas Julien Caloz?), mais on avait envie d'envoyer un de nos journalistes sportifs se dégourdir les jambes, juste pour savoir s'il avait toujours le niveau. Ce sera donc Yoann Graber, qui ira affronter Elisa Zeller, 21 ans, joueuse d'Yverdon Sport Féminin.
Mais avant de lancer notre digne représentant en duel avec Elisa Zeller, faisons connaissance avec la défenseuse.
Elisa, pourquoi avoir choisi le football?
J'ai commencé le football à neuf ans, grâce à ma sœur qui le pratiquait déjà. Au début, ma grande motivation était de devenir meilleure qu'elle (rires).
Une fille qui joue au football, ce n'est plus l'exception?
Quand j'ai commencé, oui. Dans mon quartier, j'étais la seule nana à jouer au foot. Mais cela ne m'a jamais posé problème. Je m'entendais toujours bien avec les garçons et je jouais facilement avec eux. Dans mon premier club du FC St-Imier, j'étais aussi la seule dans ma tranche d'âge.
Qu'est-ce qui vous plaît dans ce sport?
Le partage avec l'équipe. On doit collaborer constamment et j'adore ça. Il faut mettre en pratique non seulement ses compétences individuelles et son talent, mais toujours se mettre au service du collectif.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes filles qui veulent se lancer?
Qu'elles profitent de jouer avec les garçons au début et ensuite, si elles persévèrent dans le foot, elles peuvent intégrer un club féminin. On a des clubs qui sont de bon niveau.
Quels sont vos objectifs?
J'aimerais jouer pour un club du haut du classement en Suisse. Et un jour de pouvoir partir à l'étranger. Mon rêve serait de devenir footballeuse pro et de rejoindre un jour les rangs de l'équipe suisse.
Bon, maintenant, place au face à face. Yoann versus Elisa Zeller, c'est parti.