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Sinja Leemann se réjouit de l'engouement pour le hockey féminin

Sinja Leemann, ZSC Lions
Sinja Leemann est actuellement en tête des compteurs chez les ZSC Lions.Image: dr/Sinja Leemann

«J'espère que l'engouement pour le hockey féminin n'est pas qu'une hype»

Sinja Leemann est actuellement la PostFinance Top Scorer des ZSC Lions. L'attaquante de 22 ans, véritable passionnée, nous parle de l'état du hockey sur glace féminin en Suisse et de ses rêves.
01.03.2024, 10:5801.03.2024, 11:35
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Katja Burgherr
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Les ambitions des hockeyeuses des ZSC Lions sont grandes. Cette année, les Zurichoises veulent défendre leur titre en PostFinance Women's League, l'élite du hockey sur glace féminin suisse. Elles sont sur la bonne voie, après avoir terminé la saison régulière à la deuxième place, quatre points derrière le CP Berne. Un bon classement auquel a largement contribué la top scoreuse des Lionnes, Sinja Leemann, avec 22 buts et 26 assists.

L'attaquante originaire de Rapperswil (SG), 22 ans, ne s'attendait pas forcément, avant le début de l'exercice, à ce que les choses se passent aussi bien au niveau individuel. Malgré son jeune âge, Sinja Leemann dispute déjà sa troisième saison en première division avec les ZSC Lions. Elle fait partie des piliers de cette équipe qui, avec 23 ans de moyenne d'âge, est bien plus jeune que son homologue masculine (27 ans).

Sinja Leemann, Schweizer Nationalteam
Leemann fait également partie de l'équipe nationale suisse de hockey sur glace.Image: dr/sinja leemann

Des débuts chez les garçons

Le chemin de la Saint-Galloise jusqu'au sommet est passé, comme pour de nombreuses hockeyeuses, par une équipe junior masculine. La raison? Dans la plupart des cas, ces formations de garçons sont davantage orientées vers la performance et disposent d'un meilleur cadre que les filles au même âge.

Etre la plupart du temps la seule fille sur la glace n'a pas toujours été facile, témoigne Sinja Leemann. Malgré tout, elle a pu profiter des structures et de ses coéquipiers:

«J'ai été extrêmement poussée. Les garçons voulaient devenir professionnels et ont été encouragés en conséquence. Cela m'a bien sûr aussi aidé»

Les femmes n'ont pas le droit d'utiliser les checks (mises en échec), qui font, au contraire, partie intégrante du hockey sur glace masculin. La top scoreuse des ZSC Lions voit dans cette réglementation à la fois des avantages et des inconvénients:

«On me pose souvent des questions sur les checks et c'est difficile d'y répondre. Finalement, c'est juste une question d'habitude, chez les garçons, c'était tout simplement normal pour moi. Chez les femmes, on est moins attentives parce qu'on pense: "Elle ne va pas me rentrer dedans parce qu'elle n'a pas le droit". Je pense que les checks rendraient le jeu féminin plus rapide, parce que pour éviter une mise en échec, il faut jouer vite. Mais il y a des aspects positifs dans les deux situations».

On passe à la suite de ce portrait dans quelques instants, mais avant cela, une courte interruption publicitaire:

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Revenons au parcours de Sinja Leemann...

Du patinage artistique au hockey

Sinja Leemann a fait ses premiers pas sur la glace en tant que patineuse artistique. Elle a suivi des entraînements pendant un an, jusqu'à ce qu'elle se rende compte que, si cette surface glissante lui convenait, elle se sentait plus à l'aise dans un sport d'équipe comme le hockey. «En ce qui concerne la technique de patinage, le patinage artistique m'a donné de bonnes bases et c'est probablement aussi la raison pour laquelle le patinage est, encore aujourd'hui, l'un de mes points forts», analyse l'attaquante zurichoise.

Sinja Leemann, ZSC Lions
Sur la glace, Sinja Leemann a commencé dans le costume de patineuse artistique.Image: dr/sinja leemann

Même si Sinja Leeman fait partie des meilleures hockeyeuses de Suisse, elle ne peut pas vivre de sa passion. Après l'école, la Saint-Galloise a fait un apprentissage de commerce chez les Rapperswil-Jona Lakers. Travailler dans le club où elle jouait à l'époque s'est avéré être un coup de chance: «Je pouvais m'absenter quand c'était nécessaire pour le hockey», rembobine-t-elle. Après avoir obtenu une maturité professionnelle d'un an, elle travaille aujourd'hui à nouveau pour le club saint-gallois. D'autres employeurs font preuve de moins de compréhension pour la double charge de travail des joueuses.

Leemann s'entraîne quatre jours par semaine avec les ZSC Lions et deux matchs sont programmés chaque week-end. Avec un job à côté à 100%, ce rythme peut parfois être pesant. «C'est bien sûr fatigant, mais c'est ma passion et je m'y suis habituée», philosophe la PostFinance Top Scorer zurichoise, qui reconnaît quand même que «quand on tombe dans une crise sportive, cela peut devenir lourd».

Objectif JO 2026

Le hockey féminin en Suisse en est encore à ses balbutiements, mais selon Sinja Leemann, beaucoup de choses ont déjà été faites:

«Le développement du hockey sur glace féminin en Suisse va de l'avant. J'espère que ce n'est pas simplement un engouement momentané, mais que cela va continuer»

L'attaquante des ZSC Lions et de la Nati juge positif le fait que les équipes féminines soient de plus en plus souvent affiliées, dans un même club, avec les équipes masculines.

Sinja Leemann, sans maillot ni grille de protection.
Sinja Leemann, sans maillot ni grille de protection.image: linkedin.com

L'EV Zoug est un bon exemple. Au sein du club de Suisse centrale, les joueuses sont employées à 40%, ce qui leur permet de consacrer davantage de temps au sport. L'équipe peut ainsi également profiter de meilleurs horaires d'entraînement.

L'approche de Zoug, qui a réussi à convaincre certaines des meilleures joueuses suisses de participer au projet, semble porter ses fruits: actuellement, l'équipe nouvellement créée écrase la deuxième division avec un goal-average fou de 317 buts marqués contre 7 encaissés. Autrement dit: les Lionnes zurichoises risquent bien de batailler contre les Zougoises dans l'élite la saison prochaine. Et Sinja Leemann s'en réjouit:

«Cela booste la ligue quand une équipe aussi talentueuse vient nous défier. Les matchs seront plus passionnants et peut-être que cela attirera plus de spectateurs»
Sinja Leemann, ZSC Lions
Sinja Leemann (de dos, ici face à Berne) veut fêter le doubler avec les ZSC Lions en fin de saison.Image: dr/sinja leemann

La Saint-Galloise de 22 ans a encore quelques objectifs à atteindre dans sa jeune carrière:

«Tout d'abord, j'aimerais bien sûr gagner le championnat avec Zurich. Ensuite, il y aura les championnats du monde en avril. Mais je me réjouis surtout des Jeux olympiques de 2026. En Italie, si près de chez nous, nous aimerions évidemment remporter une médaille».

Elle est également ouverte à un départ à l'étranger. «Pour l'instant, les ZSC Lions me conviennent, mais qui sait», sourit la jeune femme. «La ligue suédoise serait passionnante, ou bien sûr aussi la National Women's Hockey League aux Etats-Unis». Dans ce championnat, équivalent à la NHL chez les hommes, les hockeyeuses peuvent vivre de leur sport. «Mais seules les meilleures des meilleures parviennent à y jouer», rappelle Sinja Leemann. Quand on a la passion comme elle, tout devient possible.

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