La nouvelle attraction du cirque blanc est-elle en train de passer sous le nez des descendeurs? Les températures trop clémentes martyrisent la partie basse du tracé helvético-italien, où doit avoir lieu le lever de rideau de la saison 2022/2023 pour les spécialistes de vitesse. Avant que la Fédération Internationale de ski (FIS) ne vienne faire le contrôle de la nouvelle Gran Becca, les craintes sont réelles pour la première course transfrontalière de l'histoire.
Le 29 et 30 octobre doivent sonner la rentrée des descendeurs, une semaine après le traditionnel géant de Sölden. La neige est au rendez-vous sur le glacier du Rettenbach, alors que du côté de Zermatt, même si elle est tombée et a permis au comité d'organisation de souffler un poil, Franz Julen, grand patron de ces nouvelles épreuves de Zermatt et Cervinia, sait qu'il en manque encore. Si les deux tiers de la piste sont prêts, si plusieurs équipes ont pu skier le sommet de la piste cette semaine, le dernier tiers pose problème.
L'excellent travail fourni par le comité d'organisation pourrait être anéanti par cette météo trop douce (et tant redoutée). Le couperet devait tomber ce dimanche 16 octobre, date du «snow control» que la FIS met en place avant chaque étape de la Coupe du monde, mais il a été reporté au 22. La FIS peut laisser aux organisateurs quelques jours supplémentaires aux organisateurs pour rendre la piste praticable.
Franz Julen explique au Nouvelliste qu'il faut encore «trois ou quatre nuits froides, à -4 degrés, pour produire de la neige artificielle et terminer le dernier tiers de la piste», tout en se montrant (très) optimiste sur les prévisions météo. Julen ajoute que des réserves de neige, dont 80% naturelles, ont été produites pour la fin de parcours.
Mais si l'optimisme peut se commander, les froides températures espérées, elles, ne sont pas à la carte. Contactée par nos soins, MétéoSuisse se montre pessimiste sur la tenue des épreuves.
Un signal de redoux est attendu en altitude la semaine prochaine, précise l'Office fédéral de météorologie et climatologie. L'incertitude est donc de mise pour cette ultime inspection, surtout que pendant la journée, comme l'indique MétéoSuisse, «ça va chauffer».
La vitesse qui intervient très tôt dans l'année est susceptible de devoir attendre un mois de plus, et les épreuves de Lake Louise. Le rendez-vous canadien est prévu pour le 25, 26 et 27 novembre.