Elle a dû renoncer à une épreuve à cause d'un logo sur son snowboard
Une snowboardeuse américaine vient de révéler les détails de la dispute qui l'a conduite à se retirer soudainement de l'épreuve féminine de snowboard «Big Air» aux Jeux olympiques d'hiver de Pékin.
Dès le début des Jeux, Julia Marino a remporté la première médaille pour son pays, en décrochant l'argent dans l'épreuve féminine de Slopestyle, sur une planche portant un logo Prada rouge et blanc. Le problème est que la maison de haute couture n'est pas un sponsor officiel du Comité international olympique (CIO), l'organe dirigeant des JO, dont le siège se trouve à Lausanne.
Un logo «non-conforme»
Les problèmes ont commencé lors d'un tour d'entraînement avant la première compétition: les organisateurs des JO auraient demandé, discrètement, à l'athlète de recouvrir de ruban adhésif le logo Prada sur son casque, mais pas sur sa planche.
Mais ce n'est qu'après la victoire, qui a d'ailleurs engendré une explosion des ventes de snowboard de la marque italienne en seulement quelques heures, que le CIO a dit à la Team USA que la jeune femme de 24 ans avait deux options, selon le média Front Office Sports:
- Soit, peindre le logo afin qu'il ne soit plus visible;
- Ou alors, utiliser une autre planche.
La riposte de Team USA
Comme le rapporte Fox Sports, dans une lettre adressée au CIO, le comité olympique et paralympique américain (USOPC) a fait valoir que l'utilisation de la planche Prada était identique à celle des autres concurrents utilisant des snowboards, tels que Burton et Roxy, qui ne sont pas non plus des sponsors officiels des JO.
La réponse du CIO à cette lettre a été sans équivoque: «La ligne Linea Rossa de Prada n'est pas une marque sportive légitime.» En d'autres termes: c'est non.
Sur Instagram, dans une publication ayant mystérieusement disparu, Julia Marino, dont la bio indique qu'elle est une «athlète Prada», a publiquement critiqué le CIO, affirmant que la sécurité des athlètes n'était pas leur priorité:
En attendant, le CIO n'a pas encore commenté publiquement ce différend et la snowboardeuse américaine a déjà quitté Pékin, sûrement en route vers d'autres cieux.
