En double, on croyait avoir épuisé toute la panoplie des coups futés. Frapper au centre sans donner d'angles. Lober dans le sens de la diagonale pour exploiter toute la largeur des couloirs. Ou encore les coups bas: viser le corps (appelé aussi: jouer dur sur l'homme. Pourquoi toujours l'homme? Parce qu'on ne frappe pas une femme), placer des balles pourries à équidistance des deux adversaires, etc.
Mais on n'avait pas encore tout vu. Au tournoi de l'International tennis federation (ITF) 15K de Monastir, Samuel Martinez et Mario Monclus ont inauguré une nouvelle tactique ingénieuse, à tout le moins bizarre: le volleyeur reste prostré derrière le filet pendant plusieurs échanges, complètement immobile, avant de surgir brusquement sur une balle molle comme un diable sort de sa boîte (ou une murène de son rocher, ou un toast de son toaster).
A entendre les rires de la personne qui filme, le coup a produit son petit effet 👇:
Les spécialistes de la discipline argueront que la personne qui joue seule, à 2 contre 1, pendant que son coéquipier tire des clopes reste sagement planqué derrière le filet, doit avoir de bonnes jambes pour faire l'essuie-glace sur la ligne de fond. Mais ça vaut sans doute la peine d'essayer...