Stan Wawrinka a fait une entrée remarquée au premier tour du tournoi de Metz, lundi. Il s’est imposé 6-0 6-2 contre l’Espagnol Zapata-Miralles - il n’a d'ailleurs passé que 51 minutes sur le court, seulement 17 en première manche.
Était-il sur un nuage, tout bonnement injouable? Non, pas spécialement. Le Vaudois a néanmoins fait preuve de professionnalisme, disputant chaque point avec l'intensité qu'on lui connait. On ne peut pas en dire autant de son adversaire, qui semblait parfois nonchalant, comme s'il était déjà en vacances et pressé d’en finir.
Car oui, le tournoi ATP de Metz est, avec celui de Sofia, le dernier de la saison. Ne restera ensuite plus qu'à disputer le Masters, les Next Gen ATP Finals et la Coupe Davis, et tous ne seront pas conviés.
51 minutes later 🤯@stanwawrinka serves up a flawless 6-0 6-2 win over Zapata-Miralles!#MoselleOpen pic.twitter.com/xAVddy6YAJ
— Tennis TV (@TennisTV) November 6, 2023
C'est la toute première fois que le Moselle Open, nom donné au tournoi messin, se dispute à cette période de l'année. Les organisateurs ont cru flairer la bonne affaire, en délaissant le créneau habituel, celui du mois de septembre, entre l'US Open et la tournée asiatique.
L'objectif de ce repositionnement? Attirer les meilleurs mondiaux en quête de précieux points, à une semaine du début du Masters, et tous ces joueurs éliminés de façon précoce à Paris la semaine précédente.
En octobre, le plateau du tournoi messin s'annonçait XXL. 8 des 18 meilleurs joueurs mondiaux étaient attendus. Parmi eux: Holger Rune, Casper Ruud, Alex de Minaur, Tommy Paul, Karen Khachanov ou encore Felix Auger-Aliassime. Stan Wawrinka, Andy Murray et de nombreux Français comptaient également participer, si bien que le tableau semblait anormal pour un événement de cette catégorie.
Toute cette agitation autour du Moselle Open n'aura pas duré. Quelques jours avant le début des hostilités, les forfaits se sont enchaînés, au point de rendre le tournoi peu attractif.
Les derniers tickets disponibles pour le Masters de fin de saison ont finalement tous été distribués à Paris, la semaine dernière, d'où un profond désintérêt des meilleurs mondiaux pour la ville de Metz. Ceux qui joueront les finales à Turin se reposent ou s'entraînent, les autres ont semblé préférer les vacances. A quoi bon se déplacer pour 250 points dans l'est de la France, alors même qu'aucune dynamique ne pourra être enclenchée à la suite de l'événement.
Les forfaits ne concernent pas uniquement ceux qui visaient encore une place au Masters. Richard Gasquet, Cameron Norrie et Aslan Karatsev se sont retirés pour cause de blessure. Yoshihito Nishioka, Jeffrey John Wolf et Arthur Fils étaient aptes, mais tous se disent fatigués. Il est vrai que la saison a été longue, pas étonnant donc qu'Andy Murray, Roman Safiullin ou encore Jiri Lehecka aient également renoncé à l'événement.
Les organisateurs du tournoi messin auraient-il dû maintenir leur épreuve en septembre? Au regard de l'hécatombe, la question mérite d'être posée.
Le Vaudois Stan Wawrinka est l'un des rares à ne pas avoir pris ses cliques et ses claques. Il est aujourd'hui la principale tête d'affiche du tournoi, en compagnie d'Ugo Humbert, Alex De Minaur et Karen Khachanov, tous trois exemptés de premier tour. Loin de tous les abandons, le vainqueur de Roland Garros 2015 ne cache pas son plaisir de participer une nouvelle fois au Moselle Open.
Dans une interview accordée au Républicain Lorrain, Wawrinka a reconnu avoir «passé une super semaine», l'année dernière à Metz. Alors qu'il revenait de blessure et avait disputé les qualifications, «Stan the man» s'était hissé jusqu'en demi-finale, tout en recevant «beaucoup de soutien» de la part du public français. La popularité de l'actuel 49e joueur mondial n'est plus à démontrer dans l'Hexagone, pas surprenant donc qu'il soit heureux et motivé à l'idée de participer au Moselle Open, contrairement à d'autres.
Ce mercredi, Wawrinka affrontera Luca van Assche en 8e de finale du tournoi messin. La tâche ne sera pas évidente mais en Lorraine, Stan sera tout de même encouragé, même s'il est opposé à un joueur français. Après tout, personne ne rechignerait s'il venait à inscrire pour la toute première fois son nom au palmarès de l'épreuve.