Daniil Medvedev a encore dégoupillé
Le Russe Daniil Medvedev n'en finit plus de faire parler de lui à Monaco. Mercredi, il enrageait déjà en 16e de finale face à Monfils, suite à deux balles litigieuses coup sur coup. Il estimait la première dehors, mais celle-ci a été annoncée bonne, à raison. La suivante en revanche se trouvait à l'extérieur des limites du terrain, mais a été jugée à l'intérieur du court.
Cette mauvaise décision a alors provoqué la colère du Russe. Et lors du changement de côté qui a suivi, il n'est pas passé loin de casser le banc sur lequel il était installé. Il s'est ensuite mis à crier «It's out» («Elle est dehors» en français) à plusieurs reprises. Sorti de son match le temps de quelques points, Medvedev a tout de même remporté la rencontre, puis s'est excusé auprès de l'arbitre de chaise.
La rage du joueur ⬇️
Son succès face à «La Monf» mercredi lui a ouvert les portes des huitièmes de finale du tournoi monégasque. Là, il a pu défier jeudi son compatriote Karen Khachanov. Un match qui ne lui a pas réussi, puisqu'il s'est incliné en deux sets: 6-3 / 7-5. Mais avant que la partie ne s'achève, à 5-5 au deuxième set, le Russe a perdu ses nerfs suite à une nouvelle décision en sa défaveur.
Une balle largement dans le couloir a été jugée bonne, si bien qu'au lieu de revenir à 30A à un moment crucial du match, Daniil Medvedev a dû défendre deux balles de break qu'il n'a pas su sauver. C'est là qu'il a réellement dégoupillé, lançant d'abord violemment sa raquette contre la bâche.
Son craquage en 8e de finale ⬇️
Medvedev a ensuite déversé sa frustration sur l'arbitre de chaise, quand il s'est aperçu que le physio avait été appelé alors qu'il n'avait rien demandé. Le superviseur est intervenu et le Russe en a profité pour dénoncer l'incompétence des juges et arbitres.
Le n°4 mondial s'en est ensuite pris à un juge de ligne en particulier: «Ce n’est pas à moi d’arbitrer les matchs, c’est à lui, avec ses lunettes. Il n’a pas besoin de lunettes, il ne voit rien, il ne devrait pas être arbitre. C’est devant ses yeux, la balle va doucement», pouvait-on entendre de manière agressive aux abords du court Rainier III.
Daniil Medvedev a poursuivi son cirque, s'en prenant une nouvelle fois à l'arbitre de chaise. «Carlos (c'est son prénom) a appelé le kiné alors que je n’ai rien demandé. Je ne sais pas ce qu’il fait. Il appelle le kiné alors que je n’en ai pas besoin, et il ne voit pas la balle faute», a regretté Medvedev auprès du superviseur.
Avec son ton excessif, le Russe soulève toutefois de vraies questions concernant l'arbitrage sur terre battue, surface qui résiste encore et toujours aux innovations, grâce à l'argument de la trace perceptible. On peut aussi se demander si les arbitres, régulièrement accompagnés d'une aide technologique dans d'autres tournois, sont toujours aussi performants que par le passé. Quoi qu'il en soit, le comportement de Medvedev est à revoir et prouve à quel point il peine à gérer ses émotions sur un court. Il n'en est pas à son premier coup de sang et ce n'est pas en agissant de la sorte que sa réputation sur le circuit s'améliorera.
(roc)
