Si Iga Swiatek s'est montrée moins tranchante mercredi soir que d'habitude sur le terrain, elle l'a été dans son discours d'après-match à Roland-Garros. Victorieuse de Naomi Osaka au 2e tour et au bout du suspense – en trois manches 7-6, 1-6, 7-5 et après avoir sauvé une balle de match dans le troisième set –, la numéro 1 mondiale a tenu des propos inhabituels au micro sur le terrain du Central.
Elle a demandé au public de calmer ses ardeurs, lui reprochant de faire du bruit pendant les échanges (ce qui est interdit) et, ainsi, de déranger les joueuses. Même si la Polonaise a fait preuve de diplomatie, son discours était ferme:
Iga Swiatek n'est pas la première à se plaindre du public de Roland-Garros cette année. Le Belge David Goffin a également eu quelques soucis avec les spectateurs parisiens, mardi, après sa victoire contre le Français Giovanni Mpetshi Perricard au 1er tour. Chahuté durant la partie, l'ancien numéro 7 mondial a eu un geste provocateur en se tenant l'oreille juste après sa balle de match victorieuse.
En conférence de presse, sa colère n'était toujours pas retombée:
Le Belge a ajouté que «beaucoup de gens se plaignent. C'est l'écho qu'il y a dans le vestiaire et dans les instances ATP. Ici, c'est vraiment une ambiance malsaine».
L'an dernier, le public de Roland-Garros avait déjà fait parler de lui en mal. On se souvient par exemple du traitement réservé à Taylor Fritz après sa victoire contre le Français Arthur Rinderknech: hué pendant de longues minutes après la rencontre, l'Américain n'avait tout simplement pas pu placer un mot dans son discours.
Invité à réagir sur le comportement des spectateurs à la Porte d'Auteuil, l'ancien tennisman et actuel consultant pour Franceinfo, Arnaud Clément, observe:
David Goffin peut s'attendre à quelques esclandres provenant des tribunes, ce jeudi sur le court Suzanne Lenglen, où il affronte Alexander Zverev.