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Vintage: le jour où Carlos Varela a complètement craqué

Bern's Carlos Varela, rechts, diskutiert mit Schiedsrichter Stephan Studer, im Meisterschaftsspiel der Fussball Super League zwischen den Young Boys Bern und dem FC Thun, am Samstag, 22. Maer ...
Carlos Varela lors de l'une de ses nombreuses provoc', ici en mars 2008 avec l'arbitre Stephan Studer.Image: KEYSTONE
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Le jour où Carlos Varela a craqué: «Ferme ta g***, put*** de m***!»

L'ancien ailier, désormais consultant TV, a marqué le foot suisse par son talent et ses coups de sang. Celui du 18 juillet 2008, il y a exactement 15 ans, est entré dans la légende.
18.07.2023, 14:5318.07.2023, 17:10
Alex dutler
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Il n'a jamais fallu grand-chose pour que Carlos Varela se mette en colère. En 1995, le Suisse d'origine espagnole fait ses débuts à Servette à l'âge de 18 ans. Pendant les 15 années suivantes, il arpente les stades de Super League avec différentes équipes (Bâle, Aarau, Young Boys et Xamax) et fait les gros titres aussi bien grâce à ses qualités de footballeurs que pour ses coups de sang.

Doté d'une vitesse et d'une qualité de dribble hors normes pour le championnat suisse, le natif de Genève a toutefois les nerfs fragiles. Rapidement, il acquiert la réputation d'un joueur sanguin et provocateur.

Schiedsrichter Sascha Kever, rechts, zeigt Carlos Varela die rote Karte im Fussballspiel der Super League zwischen dem BSC Young Boys und dem Grasshopper-Club Zuerich am Samstag, 31. Maerz 2007, in Be ...
C'est bien connu: jouer les mains sur les hanches, c'est punissable. Tous les coachs vous le diront!Image: KEYSTONE

Même ses coéquipiers le craignent: Omar Ismaeel, ex-latéral bahreïni de Neuchâtel Xamax, a un jour avoué au magazine Zwölf qu'il lui avait fallu sept mois avant d'oser enfin parler à Varela.

Si presque tous les coups de sang de Carlos Varela sont aujourd'hui oubliés, au moins l'un d'entre eux restera à jamais gravé dans la mémoire collective du football suisse. Il s'est produit dès le premier match de la saison 2008/09, quand le Genevois portait le maillot de Young Boys.

Après la défaite 2-1 à domicile contre son ex-club, le FC Bâle, Varela, furax, analyse le match au micro de la radio bernoise «BE1». «Nous avons zéro point et eux en ont trois sans jouer. Ils ne savent faire que des balles arrêtées, ça m'énerve!», s'emporte-t-il. Mais ce n'est pas fini:

«S'il avait fallu un vainqueur, ça aurait été YB et pas les arrogants Bâlois qui, finalement, jouent simplement un triste football»
Carlos Varela après un YB-Bâle en 2008

Puis le numéro 19 des Bernois tente de se calmer, en philosophant: «Nous n'en sommes qu'au début de la saison et nous devons oublier le résultat...» Tout à coup, un Bâlois passe derrière en criant toute sa joie. Et là, Varela craque au micro en suisse-allemand, en direct:

«Heb de Schlitte, du huere Schissdrägg du!»

Des propos que l'on peut traduire par:

«Ferme ta gueule, putain de merde!»

Bam! Une phrase pour la postérité qui vaut à Carlos Varela la sympathie et les rires de tout le pays, sauf à Bâle évidemment.

La scène mythique à écouter 🔊

Loin de mettre fin à l'interview, Varela tient à clarifier son coup de sang:

«Ça m'énerve, cette arrogance qu'ils (les Bâlois) ont. Si c'est le champion, le football suisse présente tout simplement un triste niveau»

Le journaliste, sans doute un peu choqué par ce qui vient de se passer, conclut cette discussion à l'antenne par un sobre et courtois «Ok Carlos, merci beaucoup».

Sentiment d'injustice et une langue pas de bois

Les grosses colères de Carlos Varela n'ont pas cessé avec son départ de Young Boys. Il y a surtout celle, mémorable, de septembre 2010: alors qu'il porte le maillot de Neuchâtel Xamax, l'ailier droit s'en prend à un arbitre assistant dans les vestiaires. Il écope de trois matchs de suspension. C'en est trop pour lui: se sentant injustement traité par la ligue, il demande la résiliation immédiate – qu'il obtient – de son contrat avec le club neuchâtelois. Départ pour Washington et la MLS.

Koeniz-Spieler Carlos Varela, links, sieht die rote Karte im Fussball Cup 1/8 Final-Spiel zwischen dem FC Koeniz und dem Grasshoppers Club Zuerich am Samstag, 9. Oktober 2013 auf dem Sportplatz Liebef ...
Octobre 2013: Si la couleur du maillot a changé, celle du carton reste la même.Image: KEYSTONE

Revenu après moins de quatre mois en Suisse, Carlos Varela a encore porté les couleurs de Servette, Wohlen et Köniz, où il a mis fin à sa carrière en janvier 2016.

Désormais âgé de 45 ans, il est consultant pour la chaîne blue Sports. Même s'il s'est assagi, sa franchise et ses petits coups de gueule (notamment contre les arbitres) à l'antenne prouvent qu'il n'a pas entièrement perdu son tempérament de feu...

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