Suisse
aéroport

Le personnel d'Easyjet Suisse a peur de voler vers Israël

Le personnel d'Easyjet Suisse a peur de voler vers Tel-Aviv en Israël
Image: KEYSTONE

Le personnel d'Easyjet Suisse a peur de voler vers cette destination

Le syndicat SSP a effectué un sondage auprès du personnel de cabine d'Easyjet Suisse, il s'avère que la majorité refuse d'effectuer des vols vers Tel-Aviv pour des raisons sécuritaires. Contacté par watson, Jamshid Pouranpir du syndicat des services publics (SSP) s'explique.
22.03.2024, 23:0024.03.2024, 08:38
Plus de «Suisse»

«Aujourd'hui il n'y a aucune compagnie aérienne qui vole sur Kiev, pourquoi volerait-on sur Tel-Aviv?» lance Jamshid Pouranpir, secrétaire syndical (SSP). L'objet de son courroux, la reprise programmée des vols Easyjet depuis Genève et Bâle en direction de Tel-Aviv le 31 mars 2024.

«Je rappelle qu'il y a une guerre actuellement en Israël, il y a des tirs de roquettes régulièrement et l'espace aérien n'est pas sûr»
Jamshid Pouranpir, secrétaire syndical SSP

Le syndicat SSP a proposé un sondage et 521 personnes (hôtesse et stewards) sur plus de 700 employés concernés ont répondu qu'elles ne souhaitaient pas effectuer des vols vers Israël pour des raisons de sécurité. «C'est une majorité écrasante qui s'oppose à la reprise de ces vols, pourquoi les maintenir?», ajoute Jamshid Pouranpir. Et au syndicaliste de prendre pour exemple Easyjet France qui avait annoncé aux partenaires sociaux le report de la reprise des vols vers Tel-Aviv à une date ultérieure.

«Nous attendons d'Easyjet Suisse la même considération sécuritaire dont les crews français ont bénéficié»
Jamshid Pouranpir, secrétaire syndical SSP

Sécurité garantie selon la direction

Le syndicat ne souhaite pas le retour des vols «tant qu'un cessez-le-feu et un accord de paix ne seront pas signés». Du côté d'Easyjet on confirme que «la sécurité et le bien-être des passagers sont toujours la priorité absolue».

«Nous avons entrepris une évaluation complète de la sécurité en vue de la reprise de nos vols vers Tel Aviv le 31 mars et continuerons à suivre la situation de près. Nous entretenons un dialogue continu et ouvert avec nos syndicats et répondrons directement à toutes leurs questions.»
Service de presse d'Easyjet Suisse

Le syndicat n'exclut pas des actions à la reprise des vols annoncées pour le 31 mars prochain, mais ne souhaite pas en dire plus. Il souligne que «ce n'est pas une action politique, mais une inquiétude sécuritaire partagée par la grande majorité du personnel», il ajoute aussi que 27 employés ont souhaité se porter volontaires pour ces vols, mais que «cela s'avère insuffisant pour une reprise des opérations».

«Nous pensons que la direction suisse privilégie le business à la sécurité de ses employés, car les vols Easyjet du 31 mars prochain sont tous pleins.»
Jamshid Pouranpir, secrétaire syndical SSP

Rappelons qu'Easyjet effectuait 6 vols par semaine depuis Genève et Bâle vers Israël avant le début de la guerre.

Pionniers du vol en Suisse
1 / 6
Pionniers du vol en Suisse
Oskar Bider fut le premier chef pilote de l’aviation militaire suisse et le premier à survoler les Pyrénées en 1913. (image: musée national suisse)
source: musée national suisse
partager sur Facebookpartager sur X
Ce passager passe le test des bagages à main d'EasyJet haut la main
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
As-tu quelque chose à nous dire ?
As-tu une remarque pertinente ou as-tu découvert une erreur ? Tu peux volontiers nous transmettre ton message via le formulaire.
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
La Suisse pourrait réduire sa commande de F-35
Washington a confirmé être disposé à livrer moins que les 36 avions initialement prévus, une option désormais envisagée par Berne après l’annonce d’un dépassement budgétaire pouvant atteindre 1,3 milliard de francs.
Les États-Unis se sont dits fondamentalement prêts à livrer moins d'avions de combat que les 36 F-35 initialement prévus. Ils ont informé la Suisse que cela pourrait être une option pour compenser l'augmentation massive des coûts.
L’article