Autrefois, il fallait les effrayer. Les paysans installaient des drapeaux ou pulvérisaient des substances sentant comme les prédateurs. Les agriculteurs essayaient ainsi d'inciter les chevreuils et les faons à quitter leur champ avant la fauche.
Aujourd'hui, les paysans peuvent faire appel à des drones. L'Association suisse pour le sauvetage des faons forme chaque année davantage de pilotes. Alors qu'il n'y avait que quatorze équipes en 2018, elles sont aujourd'hui 531. Le nombre d'hectares survolés est, lui aussi, en forte hausse. Cette année, 45 000 hectares ont été survolés, ce qui correspond à 8% des pâturages suisses.
Ainsi, 6064 faons ont été sauvés de la mort. Ce nombre est deux fois plus élevé qu'en 2022 et presque trois fois plus qu'en 2021.
Les drones sont nécessaires, car les biches cachent leurs faons dans les hautes herbes pour échapper aux prédateurs et les jeunes animaux se terrent au sol quand ils sentent le danger. Une caméra thermique permet de les repérer rapidement. Un chasseur se rend ensuite sur place et enferme le faon dans une cage en bois sans le toucher. L'agriculteur peut ensuite faucher son champ en évitant la zone.
Traduit et adapté pas Nicolas Varin