Réagissant à une enquête de la Fédération suisse des communautés israélites de Suisse (FSCI) constatant une recrudescence des actes et propos antisémites en rapport avec les événements tragiques du Proche-Orient, les partis politiques représentés au Parlement fédéral signent, ce vendredi, une déclaration commune, dans laquelle ils affirment se tenir «solidaires aux côtés de nos concitoyennes et concitoyens juifs».
Le texte de la déclaration:
Le PLR, l’UDC, les Vert.e.s, les Vert’libéraux, le PS, Le Centre et le Parti évangélique suisse (PEV) font ici cause commune contre l’antisémitisme. Depuis le 7 octobre, jour du massacre perpétré par le Hamas sur plus d’un millier de civils juifs dans le sud d'Israël, les incidents et voies de faits sont en augmentation en Suisse. Voici quelques cas cités par Le Temps: «L’agression par deux jeunes d’un homme portant un collier avec l’étoile de David; la conseillère nationale zurichoise Sonja Rueff-Frenkel traitée de "Scheiss Jude" alors qu’elle distribuait des flyers».
A Genève, la Cicad (Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation) fait part d’élèves juifs du canton de Genève pris à partie. «Une jeune fille s’est fait traiter de "sale juive", un garçon s’est fait interpeller parce que juif», rapporte, entre autres cas, Johanne Gurfinkiel, secrétaire général de la CICAD, joint par watson.
Lors de la manifestation propalestinienne du 12 octobre à Genève, le directeur du Centre islamique de Genève, Hani Ramadan, petit-fils du fondateur des Frères musulmans, l’une des principales figures de l’islam politique dans l’espace francophone, a mis en doute des récits relatifs au massacre du Hamas du 7 octobre. Des cris faisant référence à une bataille du 7ᵉ siècle, «Khaybar Khaybar ya Yahud», bataille au cours de laquelle les juifs de la localité de Khaybar furent tués par les troupes du prophète Mahomet effectuant une expédition punitive, ont retenti, généralement le fait de la mouvance des Frères musulmans et des partisans du Hamas.