Le PS suisse réclame la mise en place d'un groupe de travail, comme il existe déjà dans d'autre pays. Sa mission: passer au peigne fin notre place financière pour y trouver d'éventuels fonds d'oligarques russes, afin de pouvoir les confisquer.
Les coprésidents du parti socialiste, Mattea Meyer et Cédric Wermuth, ont été formels dans un entretien diffusé mercredi par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia.
Selon eux, plusieurs entités ont une responsabilité:
Ces groupes doivent avoir un aperçu des fonds, des biens immobiliers et des œuvres d'art stockées en Suisse.
Les biens doivent être confisqués, ajoute Mattea Meyer.
Il faut ensuite prendre des mesures pour que la Suisse ne se retrouve plus dans une telle situation, poursuit la conseillère nationale zurichoise.
La loi sur le blanchiment d'argent et celle sur les embargos doivent notamment être améliorées, ajoute-t-elle. Il faut enfin en finir avec l'attitude «tant que les roubles roulent, nous regardons ailleurs». C'est tout sauf neutre, lâche Meyer.
«Une neutralité active ne signifie pas détourner le regard, mais être l'avocat du droit international et des droits fondamentaux», lance-t-elle.
Ce n'est pas un hasard si 80% du commerce russe de matières premières se passe en Suisse et si les oligarques y obtiennent sans problème des droits de séjour, selon elle. (mbr/ats)