L'armée suisse compte aujourd'hui 171 aumôniers. Sur ordre de l'armée, ces effectifs devront augmenter de 41%, afin de passer à 242, indique lundi la RTS. En cause, un besoin accru en matière d'écoute et d'accompagnement au sein de l'armée, révélé par la pandémie du Covid-19.
Se confier à une oreille professionnelle est bénéfique pour le moral des troupes, comme l'explique dimanche une recrue au micro de la RTS:
L'élément le plus réconfortant selon la recrue: voir que l'on est compris, que l'on n'est pas le seul à avoir ce problème, et que l'on est entouré pour mieux l'affronter.
Pendant la crise du Covid-19, les recrues n'avaient pas pu rentrer chez elles pendant six semaines. Elles avaient alors vécu des «situations douloureuses dans des hôpitaux ou des EMS», indique la RTS. Les aumôniers avaient alors été mobilisés pour recueillir émotions et confidences. Mais ceux-ci étaient trop peu nombreux pour répondre à la forte demande. Pour anticiper de futurs besoins, l'armée a annoncé au début de l'année vouloir engager plus de 70 accompagnants.
Pour ouvrir ses horizons, «l'aumônerie militaire ne limite désormais plus ce rôle aux seuls catholiques ou protestants», spécifie encore la RTS.
(jod)