Le service militaire long pourrait devenir beaucoup plus flexible
Le service long qui permet d'accomplir son service militaire en une fois devrait gagner en flexibilité. Chaque année, 15% maximum des personnes aptes au service y sont admises. Une limite trop stricte aux yeux du Contrôle fédéral des finances (CDF).
Le service long a été introduit il y a plus de 15 ans
Le service long a été introduit il y a plus de 15 ans. Aujourd'hui, ce sont environ 3600 militaires qui accomplissent leur service sans interruption chaque année. L'armée peut compter en tout temps sur quelque 200 soldats du bataillon d'intervention en cas de catastrophe naturelle ou technologique.
Les militaires en service long jouent un rôle important dans l'instruction. Mais le modèle pourrait encore être amélioré, selon une enquête menée auprès de quelque 2400 militaires:
- Un peu plus de 20% ont une préférence pour le modèle du service long;
- Et près de 10% seraient ouverts aux deux modèles;
- Mais certains renoncent aujourd'hui au service long en raison de la durée des obligations militaires.
Les militaires en service long coûtent un peu plus cher
Aujourd'hui, les militaires en service long coûtent un peu plus cher en raison d’une période de service nettement plus longue. Et ce même si les montants journaliers des allocations pour perte de gain (APG) sont inférieurs à ceux octroyés pour les militaires effectuant des cours de répétition:
- Depuis près de dix ans, la proportion de militaires en service long avoisine la limite maximale de 15%;
- La réduction à deux débuts d’écoles de recrues n’y a pas changé grand-chose;
- Les années où les personnes astreintes sont peu nombreuses, la limite permet de recruter moins de militaires en service long que prévu.
Mieux évaluer les besoins de l'armée
Le rapport n’a pas permis de déterminer quelle serait la proportion idéale entre les militaires en service long et ceux soumis aux cours de répétition. La part de militaires en service long doit correspondre aux besoins de l’armée. Mais actuellement, ce point manque de transparence.
Le Groupement Défense doit clairement montrer où il a identifié un besoin et quelle en est l’ampleur. En outre, le CDF estime qu’il faudrait envisager un relèvement de la limite maximale de 15%, voire sa suppression. Une telle mesure permettrait à l’armée de disposer d’une plus grande flexibilité. (ats/jch)
