Selon armasuisse, il faut acheter l'armement avec d'autres pays européens
«Nous avons généralement besoin de beaucoup moins de pièces que d'autres pays. Il y a donc de la place pour nous pour passer des commandes communes», déclare Urs Loher, le chef d'armasuisse, dans un entretien ce jeudi. Il appelle à renforcer l'armement en Suisse.
Mais le pays doit aussi prendre des précautions, ajoute-t-il. Et de relever:
Le directeur de l'Office fédéral de l'armement cite comme exemple un composant important pour la sécurité de l'avion de combat américain F/A-18 et produit en Suisse. Il déclare:
La Suisse est perçue comme peu fiable
Pour Urs Loher, l'industrie suisse de l'armement est tributaire des exportations en raison de l'étroitesse du marché intérieur. Or, «le problème est que notre pays est de plus en plus perçu comme peu fiable lorsqu'il s'agit d'exportations d'armes». Le chef d'armasuisse constate une réticence croissante de l'étranger à acheter du matériel suisse. Il dit:
Il appelle également tous les partis à tirer à la même corde et pointe le fait que «la nécessité d'investir davantage dans la défense ne fait pas l'unanimité».
Un potentiel dans plusieurs secteurs
Urs Loher voit un potentiel dans plusieurs secteurs:
La Chine a récemment fait miroiter des fonds importants à un institut de recherche dans le domaine des drones de l'université de Zurich. «Nous devons veiller à ne pas brader notre savoir-faire à la Chine», lance-t-il. (ag/ats)
